Protection du patrimoine routier : encore des efforts

Entre le faible linéaire des routes bitumées, l’incivisme chronique des usagers et l’insuffisance des moyens financiers, l’entretien des axes routiers reste un défi, malgré les efforts de l’Etat.

Le réseau routier camerounais est long de 121 624,4km. Sur ce linéaire, seuls 9 133,5km sont bitumés. Ce qui traduit un gap de 112 490,9km. Suivant le décret du 20 avril 2017 portant nomenclature routière, on distingue quatre catégories de route, précisément les autoroutes (109,10km), les routes nationales (9 387,26km), les routes régionales (13 817,86km) et les routes communales (98 310,23km). Le linéaire des routes nationales et régionales bitumées est estimé à 7 221,42km, ce qui représente 31,11% du linéaire total de ces deux catégories de routes (23 205,12km). En ce qui concerne la situation de ces infrastructures, les routes nationales et régionales sont à 36,3% en bon état, à 41,2% en état moyen et à 22,5% en mauvais état. Plus important, 90% du réseau est fait de routes en terre. En d’autres termes, le réseau routier camerounais va globalement mal, caractérisé entre autres, par des nids de poule. 
Plusieurs facteurs expliquent ce fait. Il y a par exemple l’environnement sécuritaire dans les régions de l’Extrême-Nord, du Nord-Ouest et du Sud-Ouest. Avec pour conséquence la détérioration du réseau routier existant et en terre. A cela, se greffent la difficile mobilisation des entreprises et l’abandon des chantiers engagés. Par ailleurs, l’environnement géomorphologique, c’est-à-dire la nature du sol, l’accentuation des effets du changement climatique aggravent la mauvaise qualité des routes, à travers le non-respect, par les usagers, des barrières de pluie et autres initiatives mises en place par le gouvernement. Pour les routes bitumées, les actes d’incivisme des usagers sont à l’origine de la dégradation rapide. Ici, la surcharge des camions dits gros porteurs, la pratique de certaines activités empêchant la circulation des eaux, etc. sans parler des entreprises qui, par appât du gain, bâcle leur travail, hypothéquant la qualité de l’ouvrage. Le résultat ne se fait pas attendre. Des fissures et trous béants à n’en plus finir sur certains axes naissent, imposant des travaux supplémentaires, quand cela est possible.  
Dans la perspective de maintenir dans un état praticable les routes déjà dégradées, notamment celles en terre, le ministre des Travaux publics, Emmanuel Nganou Djoumessi, a récemment publié un arrêté portant création et fonctionnement des barrières ponctuelles sur la Nationale No1, section Mora-Dabanga-Kousseri, un a...

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