Consommation : un café ?

Journées de dégustation, campagnes de sensibilisation, octroi des subventions, etc. l’Etat et d’autres organisations ne lésinent sur aucun moyen pour raviver l’appétit des consommateurs.

 
Le ministre du Commerce, Luc Magloire Mbarga Atangana, le 15 mars dernier, a fait le déplacement de la ville de Maroua, à l'occasion du lancement de la campagne caféière 2022-2023. Le fait a étonné plus d’un. Beaucoup se sont alors demandé si Maroua était un nouveau bastion de production du café ou encore si les populations de la région de l'Extrême-nord consommaient habituellement ce produit ? 
En guise de réponse, Luc Magloire Mbarga Atangana a affirmé que bien qu’il ne soit pas cultivé dans la région de l’Extrême-Nord, le café fait partie des habitudes de consommation à Maroua. Bien plus, a-t-il ajouté, en tant que ville carrefour et cosmopolite, Maroua occupe une position stratégique dans la commercialisation de ce produit vers les pays voisins. En prenant en compte ces éléments, le choix de cette ville s’en trouvait justifié. Le but de cette initiative du gouvernement et des organisations en charge de ce secteur est d’encourager tous les Camerounais, où qu'ils se trouvent, à consommer davantage le café local. Au-delà, il est question de se lancer à la conquête du marché sous-régional, régional et international, à travers la promotion des produits du terroir. Les opportunités qu’offre la Zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf) n’en donnent pas d’ailleurs pas le choix. 
Mais, ce regain d’intérêt pour la filière café est la résultante d’un constat: le café camerounais n’attise pas assez l’appétit des consommateurs. Plusieurs facteurs semblent y avoir contribué. En l’occurrence le conditionnement, les prix, etc. Ce désintéressement trouve aussi sa justification sur toute la chaîne de valeur, notamment au niveau de la production où les chiffres ne font pas toujours saliver. Ce, en raison de la vieillesse et de la faible productivité des vergers, le manque d’engouement des jeunes en raison de la faible rentabilité, la pénibilité du travail et des offres plus lucratives dans d’autres secteurs d’activités, etc. Du coup, la production laisse un goût amer. A titre d’illustration, la pr...

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