Musiques urbaines – rythmes du terroir : bonne symphonie

De plus en plus, la jeune génération d’artistes va puiser dans les rythmes du terroir pour magnifier leurs œuvres musicales. Adoucissante fraîcheur pour les tympans des mélomanes.

Dans « A chacun sa chance », Krys M a réveillé les pas de bendskin des mélomanes. Comment ne pas se laisser porter par les pas de njang dans « Be Proud » de Witty Mistreal ? D’ailleurs, revisité avec une brochette d’artistes pour y ajouter du suc. Sans parler de « Shabasiko » du groupe Ridimz qui impose inévitablement l’assiko pur du pays bassa. Ces sons et rythmes reviennent dans l’ère du temps. Les artistes qui brillent sur la scène musicale depuis ces dernières années imposent à leur manière, un retour au terroir. Par mimétisme ou par opportunisme ? Difficile à dire.
Le phénomène n’est pas tout à fait nouveau. Allier patrimoine et modernité a souvent été la marque de fabrique de certains artistes-musiciens, déterminés à fidéliser un ancrage local. A chaque génération ses extravertis et ses défenseurs du patrimoine. Cela se manifeste dans le choix des noms, des rythmes, des instrumentations et des pas de danse mis en valeur dans leurs productions. Kareyce porte fièrement son Fotso et n’hésite pas à valoriser le ghomala et l’ewondo depuis plus de 10 ans dans ses albums fait de folk, de jazz, mais aussi du bikutsi. Charlotte ne porte pas moins fièrement son Dipanda qui la suit jusqu’aux rythmes (la langue duala) qu’elle distille depuis bientôt 20 ans. Tout comme Blick Bassy depuis plus de 20 ans. Une approche déjà adoptée dans les années 60 par le saxophoniste et guitariste Apollinaire Owona, connu sous le nom de « Cherami de la Capitale » qui a revu le merengue à la sauce camerounaise avec des titres comme « Sophie » ou « Mot a ne zeze ». Nellè Eyoum, figure ...

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