Lutte contre le désordre urbain : l’éternel recommencement

Demain jeudi, le maire de la ville de Yaoundé sera sur le terrain pour débarrasser la voie publique de ses occupants clandestins. Les commerçants installés de façon anarchique sur les trottoirs, jusqu’aux chaussées feront face à la fureur des agents de la Communauté urbaine. Ceci parce qu’ils avaient jusqu’à ce mercredi 15 novembre, délai de rigueur, pour libérer trottoirs et chaussées.
Cette descente, annoncée pour être une véritable opération coup de poing, n’est pas la première de Luc Messi Atangana dans l’histoire de la lutte contre le désordre urbain à Yaoundé. Dans la capitale camerounaise comme dans d’autres villes du pays, ce combat est en cours depuis des années maintenant. Sensibilisation, intervention musclée des agents des Communautés urbaines ou des mairies d’arrondissement, construction des marchés consacrés au sauveteur, etc. Mais à peine déguerpis, ces commerçants reviennent une fois les autorités parties. Ce jeu du chat et de la souris a déjà été observé dans plusieurs marchés et points chauds des villes de Yaoundé et de Douala. En ce mois de novembre 2023, c’est comme si rien n’avait été fait dans ce sens par les pouvoirs publics.
Marchés et entrées des compagnies de transport sont régulièrement bondés de commerçants. La Poste centrale de Yaoundé n’est plus épargnée. Des vendeurs de tomates et bien d’autres y ont aussi pris leurs quartiers. Même ceux dont les marchandises avaient déjà été saisies n’ont pas retenu la leçon. De jour comme de nuit, ils occupent la voie publique. C’est lorsque l’un d’entre eux crie « Awara » que les lieux se vident, avant d’être à nouveau pris d’assaut. C’est le cas au marché Mvog-Mbi à Yaoundé. Doté d’une des chaussées les plus larges de la ville, l’axe Atangana-Mballa-Mvog-Mbi est presque toujours embouteillé, à cause de l’installation anarchique des commerçants. Comme dans une fourmilière, brouettes, vendeurs de tomat...