Investissements publics: du professionnalisme, Messieurs !

L’amélioration du climat des affaires est une véritable préoccupation autant pour les pouvoirs publics que pour les capitaines d’industrie, les promoteurs des PME, bref pour les opérateurs économiques dans leur immense majorité.

 

Ces dernières années, et à la moindre occasion : Cameroon Business Forum, Salon de l’action gouvernementale, Cameroon Investment Forum, différentes rencontres du patronat avec les pouvoirs publics ou des rencontres entre partenaires du secteur privé, il a toujours été question de l’assainissement de l’environnement des affaires. La préoccupation est même régulièrement portée au parlement par les députés ou les sénateurs à la faveur des questions orales de ces élus au gouvernement. Il est cependant vrai que chaque partie aborde la question avec ses arguments et parfois aussi ses a priori. On note, dans l’ensemble, que le gouvernement accepte, pour ce qui est des accusations de pression fiscale, la concertation et non la cogestion, face au patronat. 
En fait, il s’agit ici d’un dialogue permanent entre ceux qui créent de la richesse et le gouvernement qui doit assurer la régulation du jeu économique. Mais ce gouvernement est régulièrement pointé du doigt, du fait, de l’avis des hommes d’affaires, d’une bureaucratie lourde qui bloque le business. L’intégrité de certains agents publics, les procédures de passation des marchés, le contrôle complaisant … participent des freins à l’éclosion d’un environnement des affaires assaini. A cela s’ajoutent des récriminations constantes contre la justice qui ne protégerait pas les investissements. Donc, les investisseurs tant nationaux qu’étrangers viendraient au Cameroun en traînant les pieds. Les hommes d’affaires réclament chaque jour une justice qui protège leurs investissements, un système judiciaire plus efficient est presque exigé. A la faveur de la rencontre de la Chambre américaine de commerce au Cameroun dans la capitale économique en avril dernier, on a pu apprendre, à propos de l’exécution des contrats au Cameroun, que les chiffres ne sont pas encourageants pour notre pays. Les investisseurs affirment qu’il est quasiment difficile de respecter les contrats devant les tribunaux, Les statistiques liées au règlement des litiges, puisées des rapports des organismes comme le World Justice Project ou le Doing Business de la Banque mondiale mettent en exergue des lenteurs judiciaires, une situation qui n’est pas favorable aux investissements dans le pays.
 Le Cameroun a pourtant toujours revendiqué un code des investissements incitatif. Les officiels camerounais, lorsque l’opportunité leur est donnée, n’hésitent pas à défendre une justice, au service du peuple camerounais, un véritable pilier de l’Etat de droit. Mais pour avoir un environnement des affaires vertueux, nombre de spécialistes pensent aussi que chacun doit balayer devant sa porte. Les investisseurs aussi bien nationaux qu’étrangers, doivent connaître et maîtriser la réglementation. Ils doivent surtout éviter de la contourner en usant de la corruption. Les cas sont légion où les offres les plus farfelues passent et après avoir perçu des avances de démarrage, les chantiers sont abandonnés. On est régulièrement témoins de complaintes de riverains qui estiment que les travaux routiers avancent un peu tro...

Commentaires

    List is empty.

Laissez un Commentaire

De la meme catégorie