Synergies africaines : les 20 glorieuses

Pour son 20e anniversaire, et un peu à l’image de chacune de ces commémorations ces dernières années, l’association Synergies africaines contre le sida et les souffrances, a choisi de faire dans la sobriété. Conférence de presse du Secrétaire exécutif mardi dernier. Un moment d’échange avec les médias, sur la contribution des premières dames dans la réponse aux grands enjeux socio-sanitaires des deux dernières décennies en Afrique. Juste ça ! Avant de se replonger dans le travail. Le lendemain, en effet, une caravane est descendue sur le terrain dans le cadre du Mois camerounais contre le sida. Du matériel de sensibilisation a été remis mercredi à des associations et établissements scolaire de la ville de Yaoundé. Et mercredi prochain, c’est une causerie éducative avec les responsables des clubs santé et les encadreurs d’une soixantaine d’établissements scolaires.
Ainsi apparaît Synergies africaines, au moment d’entamer sa 21e année : une organisation peu portée sur les grandes manifestations festives, concentrée sur son travail quotidien et ses missions. Des missions énoncées dans le communiqué final de la première conférence des premières dames (15 et 16 novembre 2002), qui a vu la signature de l’acte de naissance de l’association : « Les premières dames se sont engagées avec détermination à œuvrer pour une mobilisation, une sensibilisation et un plaidoyer dans la lutte contre la pandémie du VIH/sida et les souffrances qui minent les populations africaines. » Un jour plus tôt, à l’ouverture des travaux, c’est Chantal Biya, la première dame du Cameroun et porteuse de cette initiative qui présente la philosophie dernière ce projet : « Synergies africaines répond à notre vœu de créer un cadre commun de réflexion, de concertation, d’échanges, de solidarité agissante et d’actions concrètes, pour faire face à la pandémie du VIH/sida, et aux autres souffrances que connaît notre continent. »
Loin de la sobriété de ses 20 ans aujourd’hui, Synergies africaines est née dans un grand moment de solennité. Il fallait frapper un grand coup, marquer les esprits. Et Chantal Biya n’a pas fait dans la dentelle. L’épouse du chef de l’Etat grâce à un entregent déjà très affûté, avait par exemple réussi à réunir à Yaoundé, les deux plus grandes sommités de la lutte le sida. Pas moins que les deux éminents scientifiques ayant découvert le VIH. D’une part, le Pr. Luc Montagnier, de nationalité française, qui sera désigné plus tard Prix Nobel de médecine. Et d’autre part, le Pr. Robert Gallo, américain. Les deux hommes se sont retrouvés côte-à...