Barrage hydro-électrique de Memve’ele:211 MW déjà disponibles

 La construction du barrage est achevée, rendant ainsi disponible une offre énergétique additionnelle qui viendra renforcer le Réseau interconnecté-Sud, une fois la ligne achevée

 

Djop, petit village situé à cinq kilomètres environ du centre-ville d’Ebolowa, sur la route nationale N°2 menant dans la zone des trois frontières, connait une véritable transformation. Et pour cause, c’est ici que jaillit de terre le premier poste de transformation de l’énergie électrique produite à Memve’ele. Les travaux sont en cours de finition, et les premiers câbles électriques de la ligne d’évacuation du courant y arrivent déjà. C’est avec une réelle curiosité que les populations et les usagers de l’axe routier Ebolowa-Ambam observent « ces hommes qui marchent dans les airs ». Ce sont les ouvriers de Sinohydro, entreprise chinoise qui vient d’achever la construction du barrage et qui s’investit à l’installation de la ligne de transport de l’énergie du site du barrage aux différents postes d’interconnexion. Un marché de plus de 84 milliards de F. On se rend déjà bien compte que, bientôt, une offre additionnelle de l’énergie électrique sera à la disposition du consommateur. Pour le bien des ménages et des industriels.
En parcourant les 150 km, entre Ebolowa et Nyabizan, arrondissement de Ma’an, département de la Vallée-du-Ntem, l’on note que les câbles électriques sont déjà portés par d’énormes pilonnes en fer. Les trois heures de route sont rendus moins pénibles par cette joie communicative des populations qui vivent déjà la réalité d’une grande promesse tenue du président de la République, réaffirmée lors de la cérémonie de pose de la première pierre, en juin 2012, à Nyabizan même : le barrage est là, la route aussi. En effet, celle-ci est en train d’être goudronnée. Valeur du marché, environ 30 milliards de F.. A certains endroits, l’on croise les engins de terrassement ou d’énormes camions transportant gravier et latérite ou encore ces ouvriers en train d’aménager des rigoles…

La réception provisoire
déjà attendue
A Nyabizan, le barrage hydro-électrique de Memve’ele se laisse découvrir. Une perle, dira un Chinois, posée sur le fleuve Ntem. Au-delà de la beauté de l’œuvrage, au niveau architectural, c’est un peu le silence des lieux qui étonne : ici, en effet, plus aucun ouvrier en vue. « Ils sont tous partis », confirme l’ingénieur en chef chargé de l’aménagement. Roger Aimbi, non sans fierté, ne rechigne point jouer les guides. A travers les différentes composantes de l’ouvrage, il promène tout visiteur agréé et fait découvrir les installations de prise d’eau, constituées principalement des digues, du canal d’amenée long de 3 Km et des évacuateurs de crues principal et secondaire. Une voie actuellement bitumée relie ces différents éléments de l’aménagement hydroélectrique de Memve’ele.
Le cœur de l’ouvrage est l’usine de production de l’énergie. Encore appelée centrale hydroélectrique. « Tout est prêt », déclare Wang Qiang Qiang, ingénieur de Sinohydro. « Seuls les derniers réglages relatifs à la cérémonie de réception technique sont en cours d’achèvement », ajoute-t-il. Démonstratif, Il parle du polissage, de la pose de la dernière couche de peinture et de la préparation de la … plaque commémorative. Ici aussi, le travail réalisé est impressionnant. Nous sommes au cœur de Memve’ele. Pour l’ingénieur de Sinohydro, c’est à partir de l’usine que la production et le fonctionnement du barrage seront contrôlés. A l’entrée de cette unité, quatre turbines hydrauliques, reliées chacune à un transformateur de 225 KVA, sont prêtes à tourner. Dans la salle de commande, le site est contrôlé par des ingénieurs. Aucun centimètre du périmètre du site, d’environ 2200 hectares, n’échappe à leur surveillance grâce à des caméras extrêmement précises. Toute activité sur le barrage est enregistrée avec une capacité de sauvegarde de trois mois d’images. « Nous utilisons une technologie de pointe en la matière », souligne Gérard-Paul Onji’i Esono. Avant de rassurer que « la précision des images est chirurgicale ». A la fin de la visite, notre interlocuteur conclura : « Memve’ele peut déjà produire les 211 MW de son cahier de charges. Il ne reste plus qu’à attendre la fin des travaux de construction des ouvrages d’évacuation d’énergie ».

Les ouvrages connexes
bien avancés
Il règne comme une euphorie dans les villages situés sur l’axe Meyo Centre-Nyabizan, localité de l’arrondissement de Ma’an où se situe le barrage hydroélectrique de Memve’ele. Et pour cause, deux symboles d’espoir, mieux de développement sont en construction : le bitumage de la route d’un montant de 30 milliards de F et la construction de la ligne de transport d’électricité d’une valeur de 84 milliards de F.  En ce qui concerne l’infrastructure routière, outre les travaux de dégagement, de pose de latérite et de gravier ainsi que l’aménagement des rigoles, une planche d’essai de 200 mètres a été bitumée. Un échantillon de cette planche a été envoyé au Labogénie pour analyse. Les conclusions de cette opération, attendues au plus tard le 13 août dernier permettront de poursuivre les travaux de bitumage proprement dits.
En outre, du fait de l’impact environnemental des travaux, le recasement des populations se poursuit. Le projet a choisi deux sites devant abriter sept et 12 logements chacun. Les travaux y relatifs ont débuté. Parallèlement, les études en vue de la construct...

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