Les Kenyans qui doivent se rendre aux urnes demain pour élire leur président de la République, retiennent leur souffle. A quelques heures de ce rendez-vous électoral, personne ne sait s’il aura effectivement lieu, ni dans quelles conditions il pourrait se tenir. En effet, ces dernières semaines, une partie de l’opposition-la plus représentative- a appelé au boycott de la présidentielle, au motif que toutes les conditions de transparence et d’équité ne sont pas réunies. Il est notamment fait grief à la Commission en charge des élections, Independent Electoral and Boundaries Commission (IEBC), d’être corrompue et de rouler pour le président sortant, Uhuru Kenyatta. Ces derniers jours, une membre influente de l’IEBC a démissionné et s’est exilée aux Etats-Unis en relevant l’incapacité de la structure à fonctionner normalement. Cette démission est venue apporter de l’eau au moulin des opposants qui depuis des mois, font tout pour décrédibiliser l’IEBC.
Du reste, Raila Ondinga, le chef de file de l’opposition a toujours subordonné sa participation au scrutin à une réorganisation totale de l’IEBC, ce à quoi le gouvernement s’est opposé. Faute d’un accord sur la question, Raila Odinga continue d'appeler au boycott. Mais son « retrait » du scrutin du 26 octobre n’a pas encore été formalisé et bien des observateurs espèrent un ultime revirement. Toujours est-il que l’IEBC a procédé à une réforme électorale entretemps, qui a été adoptée par le Parlement et qui reste sur le bureau du président Uhuru Kenyatta. Il est à craindre que la promulgation de cette nouvelle loi électorale vienne jeter de l’huile sur le feu.
Aujourd’hui, le Kenya est un volcan, d’où les inquiétudes des populations qui redoutent des violences. En effet, l’opposant Raila Ondinga a annoncé qu’il s’adresserait à ses partisans demain pour leur indiquer la conduite à tenir le 26 octobre. Face au risque réel de violence, le pape François a appelé les Kenyans au dialogue. Dimanche dernier, à l'occasion de la prière dominicale de l'Angélus, le souverain pontife a souhaité un climat de dialogue constructif au Kenya. Quelques jours plus tôt, ce sont les évêques kenyans qui ont appelé les politiques à se servir « de l'arme de la prière, de l'arme de la bonne volonté et de l'amour du prochain » pour garantir la paix au pays. C’est également la posture du président sortant, Uhuru Kenyatta, qui a appelé ses concitoyens de toute religion à prier pour la réconciliation, la paix et la justice. Ces appels seront-ils entendus ? Bien malin qui pourrait y répondre à ce stade.
Ces dernières heures, des ambassadeurs étrange...
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