Présidentielle au Kenya: Le scrutin perturbé

Le vote a été émaillé d’actes de violence, donnant lieu à une faible participation. L’élection reportée à samedi dans certaines circonscriptions.

L’enthousiasme observé chez les électeurs kényans lors du scrutin annulé le 8 août dernier n’a pas été réédité hier. Beaucoup ont choisi de rester chez eux, comme l’a recommandé la veille le leader de l’opposition, Raila Odinga, qui a appelé ses partisans au boycott.

Dans les bidonvilles de Nairobi où des mouvements de résistance ont été observés, la situation est restée tendue. A Kibera, fief de l’opposition, des heurts ont été signalés entre policiers et militants de l’opposition.

La plupart de bureaux de vote ont ouvert avec plusieurs heures de retard. A Kisumu, troisième ville du pays et autre bastion de l’opposition, peu de bureaux de vote ont ouvert. Des observateurs électoraux ont fait savoir que le matériel électoral est resté bloqué plusieurs heures durant par endroits, empêchant le scrutin de démarrer à l’heure. Même ceux des bureaux ayant ouvert n’ont pas connu de grande affluence. La police kényane a signalé la mort par balles d’au moins trois personnes après des affrontements survenus à Homa Bay, à Mathare et Kisumu. Dans certains comtés, notamment à l’ouest du pays où les opérations ont été perturbées, le scrutin a été reporté à samedi.

Par contre, le vote s’est déroulé dans le calme dans les localités acquises au pouvoir en place. A l’instar de Nakuru, dans la vall&ea...