Haro sur l’esclavage

L’indignation suscitée par la diffusion d’une vidéo de la chaîne américaine CNN montrant la vente aux enchères de migrants africains en Libye est à la mesure de l’exaspération suscitée par ce nouveau commerce des esclaves.
Il avait pourtant été clair, depuis plus deux siècles, que le commerce des esclaves, naguère suscité par l’impérialisme, est bel et bien révolu. Si des esclavagistes, appelés passeurs,  renouent avec ces pratiques bestiales, cela veut tout simplement dire que dans leur subconscient, la traite des esclaves n’a jamais cessé. Ils se paient carrément le luxe de la pratiquer pour assouvir leurs ignobles intérêts. Même s’il faut heurter les consciences.  L’heure est certainement venue pour que ces esclavagistes des temps modernes rendent gorge.
Certes, ce sont les Africains qui condamnent le plus la nouvelle traite des esclaves qui s’opère dans une Libye en déliquescence. Peut-être parce que ce sont les Africains qui en sont généralement victimes. Sans aucun doute, il importe de mener une forte sensibilisation auprès  des candidats à l’émigration pour les convaincre de ce que le paradis ne se trouve pas forcément chez les autres. C’est peut-être aussi l’occasion de revoir les stratégies africaines d’insertion des jeunes dans le monde de l’emploi. Toujours est-il les Africains ne peuvent pas rester insensibles lorsque les leurs sont vendus comme des bête...