Un cas d’école

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La Suisse a annoncé le 4 décembre dernier qu’elle allait restituer au Nigeria environ 321 millions de dollars (près de 180 milliards FCFA) détournés par l’ancien président, Sani Abacha, décédé en 1998. Il s’agit assurément d’une excellente nouvelle, d’autant plus que cette restitution va se faire  dans le cadre d’un projet soutenu et supervisé par la Banque mondiale.

Pour les autorités suisses, le souci est de renforcer la sécurité sociale des couches les plus pauvres de la population nigériane. « L’aubaine suisse » a été saluée par les organisations non-gouvernementales nigérianes et internationales, qui s’activent depuis des années pour que les fonds détournés profitent aux Nigérians, qui ont été les principales victimes de l’indélicatesse de leur dirigeant.

Toujours est-il que l’organisation nigériane de lutte contre la corruption Enough is Enough (EIE), dénonce « une certaine hypocrisie de la part des pays occidentaux ». En effet, ils reconnaissent que l’argent a été volé. Mais il a bien &...