A fond la pêche

Honoré Moubandjé a embrassé l’activité à 20 ans et construit toute sa vie autour de la palourde.

C’est un peu contraint par les circonstances de la vie qu’Honoré Moubandjé, aujourd’hui quadragénaire, s’est jeté à l’eau. « Mes parents n’ont pas eu les moyens de m’envoyer à l’école plus loin que le Probatoire », confie l’homme, devant une pyramide de coquillages de palourdes.

Sa vie d’élève prématurément terminée, il lui faut en embrasser une autre. Le jeunot d’alors, qui vivait à Edéa, se voit obligé de replier à Moulongo, son village natal, dans l’arrondissement de Mouanko. Il a alors 20 ans. « J’ai commencé avec l’appui des parents, en prenant leur pirogue », se souvient le désormais chef de famille. Il faut dire que sa décision de constituer ladite famille va donner un tournant décisif à sa carrière de pêcheur de palourdes.

Cinq ans ont passé depuis ses premières plongées, et Honoré veut prendre femme. Il a quelques économies, son père lui apporte un appui et il acquiert sa propre pirogue. Il tient désormais son propre gouvernail. « A mes débuts,...