Solidarité et patriotisme
- Par Ibrahim Bekaï Salihou Zaria
- 13 févr. 2018 09:48
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Commentary
Le Cameroun fait face ces dernières années à une situation globale plus qu’éprouvante, au double plan sécuritaire et économique. Une situation provoquée par des facteurs tant exogènes qu’endogènes : attaques de la secte terroriste Boko Haram dans la région de l’Extrême-Nord ; incursions à notre frontière orientale des bandes armées en provenance de Centrafrique, défi humanitaire causé par le déplacement des populations et afflux des réfugiés nigérians et centrafricains, tensions sociopolitiques dans des régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, crise économique consécutive à la baisse des cours des matières premières et notamment du pétrole. S’adressant samedi dernier à ses jeunes compatriotes à l’occasion de la 52e édition de la fête à eux dédiée, le président Paul Biya a, dès l’entame de son discours, fait le point de la situation sur ces différents fronts.
Son bilan incite globalement à l’optimisme. Pour autant, il convient de relever que les combats menés ici et là par les Camerounais pour relever les défis auxquels ils sont confrontés sont âpres. Comme chacun le sait, les terroristes de Boko Haram imposent depuis près de cinq ans à notre pays une guerre gratuite et infondée. Avec inévitablement son lot de violences et d’exactions sur de paisibles citoyens, toutes conditions confondues, qui ne demandent qu’à vivre en paix. Conséquences parmi tant d’autres, des milliers de personnes contraintes au déplacement par des barbares, mais surtout ces vies innocentes perdues, sacrifiées à l’autel de l’intolérance, et de l’obscurantisme.
A cette épreuve déjà durement ressentie par le corps social s’est ajoutée, quasi simultanément, une seconde à la frontière Est, en raison des incursions régulières des bandes armées venant de la République centrafricaine voisine. Ces incursions tout comme les attaques de Boko Haram ont drainé au Cameroun un afflux de réfugiés nigérians et centrafricains, contraints à l’errance. C’est donc tout naturellement, pour ainsi dire, que le Cameroun a dû puiser dans ses réserves pour se montrer une nouvelle fois, à la hauteur de sa réputation de terre d’hospitalité.
Alors qu’on croyait la situation stabilisée sur les fronts septentrional et oriental grâce au courage et au professionnalisme de nos forces de défense et de sécurité, voilà qu’ont éclaté à l’orée de l’année 2016, des remous dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest. D’abord déclinés autour des revendications corporatistes, ils n’ont pas tardé à glisser vers le terrain politique, avec une violence hallucinante : édifices publics vandalisés, symboles de l’Etat profanés, établissements scolaires saccagés, citoyens et agents publics martyrisés et dans certains cas, sauvagement assassinés.
Ces débordements et ceux enregistrés sur les fronts septentrional et oriental ne pouvaient qu’appeler une vive réaction de l’Etat, afin de garantir l’intégrité territoriale du pays, la paix et la sécurité sur l’ensemble de nos dix régions.
Ce qui ne pouvait se faire qu’au prix de sacrifices incommensurables en termes matériels, financiers, voire humains. On a noté ici et là une for...
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