« C’est important pour moi de garder mon identité »

 Charlotte Dipanda, Artiste musicienne camerounaise.

Votre 4e album sortira au mois de mars. Est-ce anodin ou alors une manière de célébrer vos 10 ans de carrière ?

C’est un choix, parce que je sais que le mois de mars, c’est le mois de la femme. Je l’ai choisi pour pouvoir présenter mon quatrième album, mais aussi pour parler de mes 10 ans de carrière, et surtout pour dévoiler mon nouveau projet qui consiste en la création de ma Fondation. Celle-ci se consacre essentiellement à la jeune fille, à la jeune femme entrepreneure. Cette fondation va aborder les sujets relatifs à l’entrepreneuriat féminin. Pour moi, mars est approprié pour  développer ces trois grands volets de ma carrière.

Ce nouvel opus marquera-t-il une rupture avec votre style habituel ?

Il n’y aura pas de rupture, mais une sorte de continuité. Déjà sur le troisième album, « Massa », j’invitais déjà mon public à une certaine ouverture en disant, on va s’ouvrir un peu plus musicalement parlant. Et c’est ce que j’ai fait dans mon 4e album. Il me fallait un prétexte, il me fallait créer un pont entre le 3e et le 4e album. Cette ouverture qui va être clairement franchie sur le nouvel album. Mais, il y a toujours un lien puisque dans cet album, on retrouve du makossa, ambass-bey, une chanson qui est un mélange de funk et de makossa. C’est important pour moi de garder cette identité pour que dès que quelqu’un écoute ma chanson, qu’il se dise que, c’est une Africaine et de se demander de quel pays de l’Afrique elle vient.

L’on constate que vous êtes de plus en plus lyrique. Comment ce genre influence-t-il votre style musical ?

J’ai eu la chance en tant que choriste de  pouvoir accompagner des artistes qui venaient d’horizons divers. Et j’ai envie de faire partager cette richesse-là à mon public aujourd’hui en tant qu’artiste solo. Comme pour dire la musique ne peut justement pas être cantonnée dans un canevas. On devrait pouvoir avoir la liberté d’expression qu’elle soit chantée ou jouée par instrument. C’est pour ça que j’invite les instruments à corde dans ce 4e album aussi. C’est ce pont que j’essaie de créer entre l’Afrique et l’Occident.

Etes-vous restée fidèle à votre équipe ou alors vous vous êtes entourée d’autres artistes dans la réalisation de ce nouveau bébé ?

On a deux featurings dans cet album. Le premier, avec une chanteuse nigériane qui s’appelle Yemi Alade et le second avec papa Salle John, parce que l’ambass-bey est une musique qui nous a fait grandir. J’ai donc eu envie de lui faire un big-up en disant qu’il ne faudrait pas que cette musique là meure. On l’a entendue depuis des années et c’est lui qui l’a portée si haut.

Quid de l’organisation de la sortie officielle de ce nouvel opus ?

Elle va être ponctué par trois grands événements. A Douala, ce sera le 29 mars au Castell hall, la soirée de gala pour remercier ces entreprises qui nous accompagnent depuis une dizaine d’années et grâce à qui on a pu aller au fin fond du pays rencontrer le public là où il était. On avait besoin de soutien pour pouvoir le réaliser. Et on s’est rendu compte au bout de 10 ans pour célébrer cet anniversaire, il fallait faire une pause pour leur dire merci. Ensuite, le 31 mars, ce sera à Yaoundé au Palais des sports où j’invite  tout le monde à venir célébrer ces 10 ans de carrière et ce nouveau bébé qui sera déjà sorti dès le 29 mars.

Comment vivez-vous l’aventure avec The Voice Africa qui est rendue à sa deuxième édition ?

The Voice Africa pour moi est un magnifique prétexte. Quand j’ai commencé la musique, j’aurai aimé prendre part à une émission comme celle-là parce que je trouve que nous avons énormément de talents sur le continent mais qui n’ont pas d’espace d’expression. The voice, c’est l’endroit où chaque talent de n’importe quel pays d’Afrique a l’opportunité de dire, je viens du Bénin, du Ghana et je suis artiste, j’ai quelque chose dans le ventre ...

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