Compétition: les grandes affiches

La publication avant-hier des listes de candidats par le Conseil électoral laisse entrevoir de belles empoignades entre les différentes formations politiques en lice pour le 25 mars prochain. Ce, sous réserve de ce que décidera le Conseil constitutionnel s’il est saisi pour d’éventuelles réclamations par certains partis politiques ou leurs mandataires. CT vous propose une revue des différentes oppositions attendues dans les dix circonscriptions électorales en jeu pour le renouvellement du Sénat camerounais.

Adamaoua: un air de revanche

Ils sont trois partis politiques en lice dans la « région Château d’eau » du Cameroun. Si en 2013, le SDF avait remporté les sept sièges dans la bataille qui l’avait opposé à l’UNDP après la disqualification du RDPC par le Conseil électoral, l’équipe du Social Democratic Front, légèrement remaniée et conduite par Aboubakar Siroma, sénateur sortant devra compter le 25 mars 2018 avec le Rassemblement démocratique du peuple camerounais dont la liste est conduite par Nana Ismaila, inspecteur du Trésor à la retraite et membre suppléant du Comité central du RDPC. Une liste dans laquelle on retrouve des personnalités comme Paul Hamadou, membre du Comité central et qui a longtemps été secrétaire général des ministères de la Communication et de celui des Sports jusqu’à son départ à la retraite. Cette formation politique va avec un avantage sur le papier, puisque comptant la majorité des conseillers municipaux de la région, soit près de 395 élus sur les 597 que comptait cette région au sortir des municipales du 30 septembre 2013.

Est: l’UNDP en embuscade

Dans la région du Soleil Levant, le RDPC et l’UNDP vont se faire face dans la bataille pour le contrôle des sept sièges en compétition le 25 mars 2018. Seul parti à avoir raflé les 857 sièges de conseillers en jeu en 2013, le RDPC a choisi de reconduire intégralement la liste des sénateurs sortants. On y retrouve des noms bien connus, à l’instar de la tête de liste, Charles Salé, ancien député et plusieurs fois ministres, Isabelle Tokpanou, ancien secrétaire d’Etat, Monique Ouli Ndongo, ancien secrétaire général de ministère, les anciens ministres Badel Ndanga Ndinga et Benjamin Amama Amama, le Dr Marie Claire Moampea et Jean Mboundjo. Face à eux, la liste de l’Union nationale pour la démocratie et le progrès constituée pour l’essentiel des responsables de base de cette formation politique, sous la conduite de Oundi et comportant notamment deux femmes.

Centre: l’UNDP en trouble-fête

Si cette région ne compte que des conseillers municipaux issus des rangs du RDPC et de l’Union des populations du Cameroun (UPC), ces deux formations politiques devront également compter avec la concurrence de l’UNDP le 25 mars prochain. Ainsi donc, le parti au pouvoir a reconduit sa liste à une exception près. Pour appliquer les instructions du président national du parti relatives à l’introduction de deux femmes comme titulaires dans chaque liste, Emmanuel Nnemde, sénateur sortant est remplacé par notre consœur Eliane Didier Koungou Edima. Ainsi donc, la liste conduite par Sylvestre Naah Ondoa, sénateur sortant et vice-président de la chambre va faire face à celle de l’UNDP qui est conduite par une dame. Marie Jeanne Abega Ndjie, présidente de la Fédération départementale de la Lékié, l’équivalent ailleurs d’une section départementale. Face à eux donc, la liste de l’UPC conduite par Jean Jacques Biya II, le conseiller aux affaires électorales de cette formation politique. Sur les 1 946 conseillers municipaux élus en 2013, le RDPC avait raflé la mise avec 1 821 élus contre 125 à l’UPC. Est-ce pour autant qu’il faut penser que les dés sont d’avance pipés ? Les trois partis politiques engagés vont jouer certainement sur leurs programmes, voire leur discipline interne.

Extrême – Nord: match à trois

Trois formations politiques vont briguer les sept sièges en compétition dans cette région le 25 mars prochain. Il s’agit de l’Alliance nationale pour la démocratie et le progrès (ANDP) dont la liste est conduite par Mohamadou Habib. Face à eux, la liste RDPC conduite par Mahamat Abdoul Karim, enseignant à la retraite et sénateur sortant. Un RDPC qui a reconduit les membres de l’équipe sortante avec simplement l’entrée d’un nouveau venu : Bladi Abba. L’UNDP quant à elle est conduite ici par Taybe Ngaba, l’un de ses responsables dans le Mayo-Kani et qui avait déjà essayé de conduire une liste aux législatives de 2007 dans cette circonscription avant de voir celle-ci rejetée par la Cour suprême qui officiait alors à l’époque comme Conseil constitutionnel. Sur les chances de ces trois formations politiques, il convient de souligner qu’au sortir des élections municipales de 2013, cinq partis politiques se partageaient les 1 537 conseillers municipaux élus avec près de 1 300 au RDPC.

Littoral: six partis au front

Ce sera incontestablement la région la plus disputée puisque six formations politiques sont en course ici. On compte ainsi le RDPC qui avait déjà raflé les sept sièges de sénateurs à l’issue des élections de 2013, l’ANDP, le SDF, l’Union démocratique du Cameroun (UDC) dont la liste ici est conduite par son 1er vice-président national, Cyrille Sam Mbaka. On a également l’UNDP conduite ici par Victor Manga Dissake, membre du Comité central et président de la section UNDP de Douala 1er. Pour sa part, l’UPC qui comptait 54 conseillers municipaux au sortir de l’élection de 2013 présente une liste conduite par Philippe Omam, délégué à la mobilisation financière du parti. Une liste dans laquelle on retrouve l’ancien député François Zogning par ailleurs conseiller municipal et même Odile Moukouri, membre du Comité directeur de ce parti. Pour la liste du Rassemblement démocratique du peuple camerounais, elle est finalement le fruit d’un panachage opéré par le Comité central puisque Geneviève Tjouès et Thomas Tobbo Eyoum qui y figurent conduisaient des listes concurrentes lors des investitures. Une liste qui voit l’entrée de Jean David Bilé, ancien directeur général de la société chargée de la distribution de l’électricité au Cameroun. Un RDPC qui comptait 776 conseillers municipaux en 2013 contre 135 au SDF. Une dizaine d’autres formations politiques se partageaient les autres sièges restants pour un total de 1 026 élus.

Nord – Ouest: au coude-à-coude

Exit donc Simon Achidi Achu. Pour compétir dans cette région où il est presque au coude-à-coude avec le SDF, le parti au pouvoir a choisi comme tête de liste l’une de ses figures de proue ici. Elizabeth Regina Mundi, militante de la première heure, membre du Bureau politique a été préférée à l’ancien Premier ministre qui est par ailleurs vice-président du Sénat. Une liste qui compte un ancien questeur de l’Assemblée nationale, Nii Fidelis Muh Ziah et des membres de l’équipe sortante et qui devra faire face au SDF conduit par une dame également, Nkeze Emilia Kalebong alors que la liste UNDP compte en son sein, le directeur du siège de cette formation politique et non moins membre du Comité central, Peter Kuma Kombain. Quatrième parti en lice, l’Union pour la démocratie et le progrès (UDP) qui sera dirigé par son président national, Lawan Bako. I...

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