Financement des PME : un impératif

Regard

La conjoncture économique défavorable provoquée par la baisse des cours des matières premières a  notamment entraîné, au niveau du Cameroun, des difficultés de trésorerie. Les fournisseurs de l’Etat et particulièrement les Petites et moyennes entreprises (PME) ont fortement pâti. Ce constat a été dressé par le président de la République, le 31 décembre 2017 dans son message de fin d’année à la Nation.

Pour relancer la machine, Paul Biya avait promis qu’une attention particulière serait accordée cette année à la situation des PME, notamment pour ce qui est du règlement prioritaire de la dette, comme de l’amélioration de leur accès au crédit bancaire. Car faut-il le souligner, l’accumulation de la dette envers les PME contribue au ralentissement global de la croissance économique du pays, les performances de ces unités de production étant altérées. Bien plus, les PME éprouvent des difficultés à accéder au financement bancaire, du fait des problèmes inhérents à leur structuration, à l’aversion des banques commerciales classiques au risque en matière d’octroi de crédit et aux contraintes liées à l’environnement judiciaire.

On comprend donc pourquoi la neuvième édition du Cameroon Business Forum, tenue avant-hier à Douala, a planché sur le  thème : «Financement des petites et moyennes entreprises et développement du tissu industriel camerounais ». Parmi les principales recommandations adoptées à la fin des assises, figure l’engagement d’accélérer le processus de règlement de la dette de l’Etat due aux PME, le délai fixé étant juin 2018.

Le ministère des Finances a été désigné comme administration concernée par l’atteinte de cet objectif. Tout comme il est interpellé, avec le ministère des PME, en ce qui concerne la recommandation de  repositionner la Banque des PME à travers sa recapitalisation et la mobilisation des ressources longues, afin de permettre un financement approprié des PME.

D’après le Fonds monétaire international (FMI), en 2017-2018, la croissance du Cameroun devrait être un peu plus faible que prévu par le programme économique et financier triennal en cours,  avec une baisse à 3,7% en 2017 du fait du recul de la production pétrolière et de la morosité de la demande, et avec une reprise à 4,2% en 2018.

Même si les perspectives à moyen terme demeurent positives, portées par la mise en service de grands projets d’infrastructures én...

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