« Les services dans ces centres sont moins coûteux »

Compaoré Salifou, Chef du Programme d’accès aux services de la santé de la reproduction.

Comment décrivez-vous l’action du Programme d’accès aux services de la santé de reproduction dans le Septentrion et la région de l’Est ?

Ces régions du Cameroun sont les plus touchées par les mortalités maternelles et la planification des naissances et constituent donc l’une des stratégies majeures de lutte contre ce fléau. À ce titre, le Programme permet d’éviter les grossesses précoces, trop rapprochées, nombreuses et tardives, qui, pour la plupart du temps sont préjudiciables à la santé de la mère. D’où l’importance de ce programme dans ces parties du pays. Il est financé par le gouvernement du Cameroun en partenariat avec l’Allemagne. Sa mise sur pied est accompagnée par l’Association camerounaise pour le marketing social (ACMS) et la Cameroon National Associative for Family Wallers (Camnafaw).

Quelles sont les mesures prises pour une meilleure mise en œuvre de ce programme ?

Le principal objectif de ce programme est de mettre à disposition des formations sanitaires, des produits de contraception et du personnel de santé, formé en planning familial. Pour l’instaurer, nous avons procédé à la sensibilisation des populations afin qu’elles comprennent l’utilité des méthodes contraceptives. Il a fallu du temps et l’intervention des chefs de quartiers, hommes de religions et des délégués de la santé publique, pour emmener les populations du Septentrion et de l’Est Cameroun à s’intéresser aux méthodes de contraception. Le programme porte des fruits car, dans les formations sanitaires désormais, toutes les méthodes contraceptives sont disponibles. Ce qui n’était pas le cas il y a quelques années. On y trouvait certaines méthodes de contraception et pas d’autres. De nos jours, les méthodes de contraception de longue durée qui n’étaient pas souvent acceptées dans ces régions ont déjà du succès. En termes de réalisatio...