Le Congo Brazzaville et la République centrafricaine mettent en place des stratégies pour prévenir une éventuelle propagation de l’épidémie à l’intérieur de leurs frontières.

La fièvre hémorragique Ebola qui sévit depuis quelques semaines dans la province de l’Equateur en République démocratique du Congo (RDC)  suscite l’intérêt  des pays voisins.

Sur les 58 cas confirmés, l’épidémie aurait déjà fait, selon les autorités de Kinshasa, près de 27 morts dans les localités de Mbandaka et de Bikoro.

Les populations de ces deux localités échangent au quotidien avec celles de la Likouala au Congo Brazzaville et ont en partage le fleuve Oubangui qui arrose également la République centrafricaine.  

«L’Organisation mondiale de la santé a déclaré certains pays à très haut risque. Ce sont le Congo, la République centrafricaine, tous ces pays qui sont limitrophes de la RDC et surtout de cette zone. Nous sommes en alerte totale, on se met déjà en position de se préparer et de répondre rapidement», a déclaré Fatoumata Binta Diallo, sa représentante au Congo.

Pour se mettre à l’abri d’une éventuelle propagation de la fièvre hémorragique Ebola, le Congo-Brazzaville, en synergie avec l’Organisation mondiale de la santé (OMS) et d’autres partenaires a mis en place le plan de contingence.

Celui-ci prévoit un ensemble de mesures visant à assurer une prise en charge des cas; un renforcement des mesures d’hygiène, une surveillance épidémiologique, une mobilisation et une information des masses. 

En dehors de la Likouala, à Brazzaville, les autorités et l’OMS ont également identifié la Cuvette, les Plateaux, le Pool et même Brazzaville comme étant des départements à risque. Le Comité de coordination de lutte contre les épidémies regroupant des représentants de ces départements a été réactivé.

Une alerte en souvenir aux ravages causés par les deux épidémies d’Ebola que le pays a connues en 2001 et 2003 dans le département de la Cuvette ouest. En République centrafricaine, des mesures similaires sont en vue.