« Le Cameroun a très tôt pris conscience des dangers »

Lejeune Mbella Mbella, Ministre des Relations extérieures.

Le Cameroun a abrité la 1ère Conférence des Etats parties à la Convention de l’Afrique centrale pour le contrôle des armes légères et de petit calibre. Qu’est-ce qui explique l’organisation de telles assises ?

Il est important de savoir que la Convention de l’Afrique centrale pour le Contrôle des armes légères et de petit calibre, de leurs munitions et de toutes pièces et composantes pouvant servir à leur fabrication, réparation et assemblage a été signée le 30 avril 2010 à Kinshasa, par 11 pays. Elle est entrée officiellement en vigueur le 08 mars 2017, après le dépôt du sixième instrument de ratification par l’Angola, conformément au paragraphe I de l’article 36 de ladite Convention. Le Cameroun, également signataire de cet instrument juridique régional l’a ratifié le 30 janvier 2015. C’est donc fort, de l’engagement déterminant des autorités camerounaises, sous l’impulsion du chef de l’Etat, son Excellence Paul Biya, très attentif à la sécurité collective que le Cameroun a été retenu pour abriter la première conférence des Etats partie à la Convention de l’Afrique centrale pour le contrôle des armes légères de petit calibre, de leurs munitions et de toutes pièces et composantes pouvant servir à leur fabrication, réparation et assemblage, encore appelée Convention de Kinshasa.  La disponibilité du Cameroun à accueillir cette rencontre internationale de haut niveau, montre l’engagement de notre pays, aux côtés de ceux de l’Afrique centrale, des Organisations internationales et de la société civile, à contrôler la circulation des ALPC et leur usage par des acteurs non-étatiques.

Cette première Conférence a-t-elle connu la mobilisation souhaitée ?

La conférence de Yaoundé, nous pouvons nous réjouir, a eu une forte implication des Etats parties à la Convention de Kinshasa. Sur les 11 Etats signataires de ladite convention, 10 étaient présents, avec un niveau ministériel de représentation pour certains. Les organisations internationales et les experts de haut niveau se sont également mobilisées pour cet évènement. Il faut aussi relever la participation du représentant du Secrétaire général de l’Organisation des Nations Unies, venu spécialement du siège des Nations Unies à New-York. Il assume également les fonctions de Secrétaire général de la conférence. Nous avons parmi nous aussi, le Représentant du Secrétaire général de la CEEAC. La présence de ces deux acteurs à la conférence de Yaoundé témoigne de la synergie d’actions et de mobilisation internationale contre la circulation illicite des ALPC, conformément aux dispositions pertinentes de la convention de Kinshasa.

Le Cameroun, également partie à la Convention de Kinshasa a-t-il des mécanismes internes de lutte contre la circulation illégale des armes légères et de petit calibre ?

Le Cameroun qui a pris très tôt conscience des dangers de la circulation illégale des armes légères et de petit calibre, n’a pas attendu l’entrée en vigueur officielle de la Convention de Kinshasa le 08 mars 2018 pour constituer son architecture sécuritaire à cet instrument.
Après sa ratification le 30 janvier 2015, le Cameroun a adopté la loi N°2016/015 du 14 décembre 2016 portant régime général des armes et munitions au Cameroun. Nous pouvons aussi évoquer la loi N° 2017/012 du 12 juillet 2017 portant Code de justice militaire qui encadre également les questions des armes. De manière générale, des mécanismes sont mis en place pour contrô...

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