Hubert Nde Sambone, directeur de l’agence nationale d’investigation financière.
Quel est l’ampleur de blanchiment de capitaux au Cameroun ?
Le blanchiment d’argent suppose un crime commis au départ et qui a généré à son auteur un gain. Pour parler de blanchiment, il faut qu’il y ait eu un crime qui peut par exemple être la corruption ou le détournement de fonds. Quand on sait ce qu’il y a comme crime dans ce domaine dans notre pays, on doit pouvoir conclure que le problème de blanchiment est réel et préoccupant. De 2006 à 2017, nous avons transmis 650 déclarations de soupçons à la justice sur 3278 dossiers reçus. Un total de 1049 917 milliards de F a été blanchi. Il s’agit de montants que nous avons repérés. Ceux qu’il faut prendre en compte c’est ceux qui ressortent des juridictions. Cependant, on constate une certaine diminution du phénomène, depuis la mise sur pied par le chef de l’Etat de certaines institutions.
Quelles sont les stratégies mises sur pied pour détecter ce crime ?
Nous mettons en branle trois catégories d’acteurs à savoir les institutions financières, les professions juridiques indépendantes dont les avocats et les notaires, qui au quotidien détectent les opérations douteuses et les transmettent à l’Anif sous forme de déclaration de soupçons. A notre tour, l’agence fait ses investigations et lorsque les soupçons sont confirmés elle transmet aussi les résult...
This article is for subscribers only
Already subscribed? Identify yourself >
Unlimited access to Cameroon Tribune Digital from 26,250 FCFA
I subscribe1 minute is enough to subscribe to Cameroon Tribune Digital!
- Your special cameroon-tribune issue in digital version
- Inserts
- Exclusive calls for tenders
- Preview (access 24 hours before publication)
- Editions available on all media (smartphone, tablets, PC)
Comments