Inacceptable provocation

Abusivement présentées par leurs organisateurs comme pacifiques, des manifestations d’une étonnante violence ont émaillé l’actualité le week-end dernier tant à l’intérieur du pays qu’au-delà de nos frontières. Le prétexte invoqué étant la contestation des résultats de l’élection présidentielle du 7 octobre 2018. Soit quelque quatre mois après le verdict non susceptible de recours du Conseil constitutionnel. A Yaoundé, Bafoussam et Mbouda, des manifestants se réclamant du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC) de Maurice Kamto, arrivé en seconde position lors dudit scrutin se sont déversés dans les rues, dans le cadre de ce qu’ils ont baptisé « marches blanches ».

Et ce, en dépit de l’interdiction clairement formulée par les différentes autorités administratives. Dans le même temps, des ambassades du Cameroun dont celles de Paris et Berlin ont subi la furie d’autres manifestants appartenant à la même sensibilité politique. Avec au bout du compte des locaux vandalisés, des symboles de l’Etat profanés. Des portraits du président du MRC fixés dans les amas de ruines. Naturellement, des actes et événements d’une telle portée suscitent des interrogations indignées. A commencer par celle-ci : pourquoi tant de violence ? La réponse coule de source.

A la vérité, il s’agit d’un ensemble d’actions coordonnées, planifiées et minutieusement orchestrées dans le but de défier l’autorité de l’Etat, avec le secret espoir de susciter une répression conséquente des forces de maintien de l’ordre et d’exploiter au maximum la moindre bavure policière pour discréditer le pourvoir en place. Autant dire que ces débordements participent clairement d’une démarche articulée autour d’une provocation graduée devant justifier plus tard une contestation politique de type « pré-insurrectionnel », dont l’objectif ultime est la prise du pouvoir par la rue, une fois le pays ingouvernable. Le reste n’est que diversion et manipulation.

Car, alors qu’ils auraient pu exprimer librement et pacifiquement leurs opinions devant les représentations diplomatiques du Cameroun à Paris, Londres et Berlin, comment expliquer que les manifestants aient plutôt opté pour l’effraction et la mise à sac de ces missions qui représentent des symboles forts de l’Etat? A l’évidence, les casseurs et leurs commandi taires n’ont de respect ni pour l&r...

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