Guerre contre Boko Haram: comment l’armée veille sur la frontière

A la lisière du Nigeria dans l’Extrême-Nord, nos vaillants soldats combattent avec détermination un ennemi affaibli mais accrocheur.
Rousseau-Joël FOUTE, envoyé spécial

Les membres de la secte terroriste Boko Haram, bien que désorganisés aujourd’hui, n’ont cependant pas dit leur dernier mot. La preuve : leurs incursions récentes à plusieurs endroits de la frontière entre le Cameroun et le Nigeria, dans la région de  l’Extrême-Nord. Pour y faire face, les forces de défense camerounaises veillent de jour comme de nuit. Le voyage de presse organisé par le ministère de la Défense sur la ligne de contact a permis de s’en rendre compte. C’est le cas à Mabass, où les hommes du Lt-colonel Frederick Ayang, commandant du 43e Bataillon d’infanterie motorisé (BIM), font preuve d’un courage admirable. Quand nous y arrivons ce 15 novembre 2016, peu avant 10 h, ils sont tous en poste, armes au poing. Le thermomètre commence à monter, un mois après le début de la saison  sèche dans cette localité située à 36 km de Mokolo dans le Mayo-Tsanaga. Mabass est également située près de la frontière avec le Nigeria. D’ailleurs, du poste avancé de l’armée à Mabass sud, sur une crête, on aperçoit, au loin, dans la vallée, le village Magdali du Nigeria d’où sont partis plusieurs fois les assaillants, selon des témoignages concordants. Ce poste est énergiquement tenu par les éléments du capitaine Ange Wadaï, chef du détachement de Mabass sud. Le regard déterminé et les yeux vifs, Abdouramanou Bakari, soldat de 2e classe, en fait partie. Comme son collègue à la manœuvre de la mitrailleuse lourde, le canon pointé vers Magdali, il tient fermement son arme. Une attitude qui rassure les populations.
La même volonté de ne rien concéder à l’ennemi est observée ensuite à Kidjimatari, département du Mayo-Sava, face à l’Etat de Maiduguri au Nigeria. Le poste militaire...

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