« Ces réaménagements devront accélérer le processus en cours »

Emmanuel Francis Njifenji, expert en développement local.

La loi portant Code général des Collectivités territoriales décentralisées propose un nouveau cadre de collaboration entre les collectivités territoriales et les représentants de l’Etat que sont les gouverneurs et les préfets. Il était temps…

Je tiens à apprécier le fait que l’Etat ait pris à bras le corps la question qui porte sur le Code général des Collectivités territoriales décentralisées. Le réaménagement d’un nouveau cas de collaboration est possible et indispensable. D’abord possible, parce que la loi nous le permet et elle nous offre  cette opportunité. A chaque fois qu’une loi est appliquée, si on se rend compte qu’il y a des limites à cette loi, on peut réaménager et réajuster mais toujours dans le sens d’apporter les meilleures réponses à l’encadrement des populations à travers les institutions mises en place. Cela est aussi absolument nécessaire parce que celle loi devrait permettre de réaliser une saine articulation entre la décentralisation et la déconcentration. Mais aussi en soi, une garantie de la performance de la dite décentralisation. Entendu que jusqu’à présent la pesanteur relevée dans la mise en œuvre de cette approche de gestion de nos cités souligne la forte implication et présence de l’autorité administrative dans les missions dévolues aux communes en tant qu’entités autonomes. La saine articulation entre les deux approches (décentralisations, déconcentration) garantirait justement sa performance et cela va amener les autorités administratives à impulser mieux le développement local en assurant une synergie entre les différents intervenants sur le territoire en question. Un autre point de critique qui a été fait est sur les conflits de rôle, mais aussi sur le principe de l’appui conseil que l’administration devrait apporter aux communes, qui sont souvent sources de contraintes,  de difficultés. Donc, je pense qu’aller vers une loi plus adaptée qui prend en compte  les réalités actuelles, les forces en présence, mais aussi qui s’appuient sur les outils de performance, entre autres le budget programme, tout cela va fondamentalement alléger le travail des uns et des autres et va permettre que la décentralisation prenne un  coup important d’accélérateur. 
Comment se déploie donc désormais la tutelle exercée par les représentants de l’Etat auprès des communes par exemple ?
L’élément innovateur important est que l’autorité administrative va au-delà des questions sécuritaires qui relèvent de sa compétence régalienne. Elle devra muter ses façons de faire vers la préfectorale de développement. Ceci facilitera le jeu des acteurs qui se fera avec efficacité où on verrait les services déconcentrés apporter leur contribution dans la vision de développement des communes. Aussi, en allant vers les stratégies sectorielles pour ainsi donner un cadre, une vision à un département à partir duquel le préfet va simplement conduire le processus. Ses actions et ses décisions vont être  régulatrices du jeu. Ce qui pourrait permettre de repartir vers les principes de compétence sectorielle, en utilisant des outils de pilotage qui sont entre autres, au niveau du département, le Plan départemental du développement qui est la synthèse des différents plans sectoriels. Lesquels trouvent les éléments dans les projets de performance de chaque commune. Dès lors que tous ces éléments sont rassemblés, je pense que le déploiement que devra désormais exercer la tutelle avec les représentants de l&...

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