Nécrologie : hommage à Ntoumba Minka

L’auteur des célèbres titres « L’homme » et « Sexy Maquereau » est décédé des suites de maladie à l’âge de 57 ans, lundi dernier en France. Retour sur sa carrière.


Son nom est et restera indissociable du titre « L’homme », ou pour le commun des mélomanes camerounais, « L’homme est mauvais ». Ntoumba Minka n’est plus. Lundi dernier, le célèbre bassiste, arrangeur, auteur-compositeur a quitté la scène. Il s’en est allé ainsi, perdant la lutte contre une maladie de seulement quelques mois. C’est ce qu’a confirmé son neveu Denis Germain Minka, retrouvé hier matin au domicile familial à Mvog-Ada Eldorado, quartier de Yaoundé où l’artiste a vu le jour le 13 juin 1962. « C’est le 20 janvier dernier que j’ai vu mon oncle pour la dernière fois. Il rentrait se faire soigner en France. Il a dû interrompre ses congés. Il est venu à la maison le 30 décembre 2019, et quand je l’ai aperçu, j’ai constaté qu’il souffrait. Les premiers symptômes illustraient une grippe, cependant celle-ci perdurait. Mais les examens médicaux vont révéler qu’il souffrait d’un cancer rare », a déclaré le neveu éploré. Jusqu’à ce lundi fatidique, Ntoumba Minka suivait des soins dans un hôpital à Paris, d’après ses proches. « Sa mort nous a tous surpris. C’est ma mère Elysabeth Minka Pouth, qui m’a finalement annoncé son décès lundi soir », poursuit le neveu. 
Jean Claude Ntoumba Minka a donc quitté la scène, après avoir passé environ quatre décennies à l’écumer. Car si la plupart des Camerounais le connaissent comme étant le père de « L’homme », « Chéri coco », « Sexy maquereau » ou plus récemment, « L’argent rend fou », ce bassiste d’origine avait l’ouïe aiguisé pour ressortir l’arrangement qui déchire tout, comme qui dirait. Il était derrière certains des plus grands succès d’artistes camerounais et d’ailleurs, comme Papillon, Roméo Dika, Guy Lobè, Meiway, Monique Seka, Aïcha Kone, Papa Wemba, Fally Ipupa, Awilo Longomba pour qui il arrange « Carolina », etc. Ses trips sont légion, et les anecdotes qu’il rapporte de ses expériences de globe-trotter musical sont renversantes. Le jeune Ntoumba Minka se prend déjà pour les autres Jean Dikoto Mandengue et Aladji Touré. « Ils nous faisaient rêver », va-t-il confesser. 
Alors à 16 ans, il arrête les orchestres scolaires, comme ceux du Collège Noah à Mbalmayo (où il va contracter le virus des décibels) ou du Collège Iptec à Yaoundé, et s’aligne auprès des grands. « J’en avais marre de jouer pour les filles du lycée », s’amusait-il. Il voulait du concret. Au début des années 80, l’Orchestre national fait appel à lui pour accompagner l’artiste gabonais Pierre-Claver Zeng. Mais dans les coulisses, Ntoumba Minka développe d’autres idées. Avec entre autres Mbarga Tino et Ernest Mvouama, il fonde un orchestre. En 1983, ils obtiennent un premier contrat dans un célèbre bar de la capitale. Un an plus ta...

Reactions

Commentaires

    List is empty.

Laissez un Commentaire

De la meme catégorie