Le jeu est ouvert

Les élections au Cameroun sont-elles jouées d’avance ? Les dés sont-ils pipés pour favoriser les candidats d’un parti politique en particulier ? Certains observateurs l’affirment et s’en servent même pour expliquer en partie pourquoi il y a une désaffection de bon nombre de compatriotes à l’égard de la chose politique. Cependant, depuis quelques semaines, leurs allégations sont progressivement battues en brèche par l’actualité. En effet, les cas d’annulation, soit des élections municipales dans plusieurs régions, soit des élections des maires se multiplient lorsque les verdicts sont rendus au fur et à mesure par les tribunaux administratifs régionaux saisis dans le cadre du contentieux post-électoral. La liste est déjà si longue qu’il serait fastidieux d’énumérer tous les cas d’annulation déjà enregistrés.                                                               
A ce stade de l’analyse, plusieurs leçons s’imposent. La première est que la justice est en train de jouer son rôle de gardien et de régulateur du jeu démocratique au Cameroun. On ne saurait soutenir le contraire, quand on se rend compte que les compétiteurs qui s’estiment lésés pendant le double scrutin législatif et municipal du 9 février 2020 ont saisi les tribunaux compétents pour que justice leur soit rendue. La récente reprise des législatives après leur annulation par le Conseil constitutionnel dans onze circonscriptions est là pour le témoigner. Aujourd’hui, ce sont les tribunaux administratifs saisis qui tranchent les contentieux ouverts après les plaintes enregistrées au lendemain soit des municipales, soit de l’élection des maires. Et le processus judiciaire en ce qui concerne les municipales n’est pas clos...

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