Diversion et manipulation

Malgré un rappel à l’ordre du ministre de l’Administration territoriale reposant sur des dispositions pertinentes de la loi, en rapport avec les appels à générosité publique, le président du MRC s’obstine à poursuivre son entreprise de défiance de l’autorité établie. Une attitude et une démarche qui participent d’une stratégie constante et avérée de provocation à l’égard des pouvoirs publics, de négation de l’Etat, de déstabilisation des institutions de la République. 
On ne peut pas s’expliquer autrement les entorses incessantes à la loi et à la morale publique perpétrées par un juriste connu et reconnu pour l’étendue de ses connaissances sur le terrain du droit. Il suffit pour s’en convaincre, de relever qu’un autre entrepreneur politique, de surcroît élu de la nation, qui avait cru récemment pouvoir s’aventurer dans la même voie s’est assez vite ravisé, se pliant sans autre forme de procès aux prescriptions légales. Le président du MRC lui, refuse de se plier aux exigences de la loi. Une attitude qui est loin d’être fortuite. 
De nombreux observateurs avertis de la scène politique nationale ont eu à relever que Maurice Kamto est habité par une obsession : exercer la charge suprême de l’Etat. Une ambition légitime. A condition de s’en donner les moyens. Dans le respect du cadre légal et institutionnel en vigueur, auquel le président du MRC a du reste apporté son adhésion dans une autre vie. Problème : l’élection présidentielle de 2018 n’a pas souri à Maurice Kamto. Désillusionné, il s’est mis à jouer de stratagèmes avec pour finalité d’accéder au pouvoir par le truchement d’une insurrection populaire. Peine perdue. La maturité politique du peuple camerounais a étouffé dans l’œuf la conspiration du candidat malheureux qui, manquant de hauteur pour s’avouer vaincu, va recourir à des manifestations de rue. Sans plus de succès.
Il s’en suivra une incarcération pour transgression manifeste de la loi. Seule la volonté manifeste d’apaisement du président Paul Biya aura permis sa remise en liberté. En même temps que nombre de ses compatriotes d’infortune. Alors qu’on croyait l’homme assagi, Maurice Kamto trouvera à nouveau le moyen de défrayer la chronique en optant contre toute logique républicaine, pour un boycott du double scrutin municipal et législatif du 9 février dernier. De sorte que ce qui aurait pu être pour lui une précieuse opportunité d’étaler au grand jour le rayonnement de son parti sur l’échiquier politique national, a tourné au désarroi de ses propres militants. Un gâchis résultant d’un choix hasardeux et injustifiable du président du MRC qui s’est ainsi d&e...