Blanchiment d’argent : les agents de joueurs indexés

Le Minsep a récemment demandé aux fédérations sportives nationales un peu plus de visibilité dans une profession où le flou persiste.

Agent sportif. Voilà une profession qui a bien mauvaise presse au Cameroun. Et pour cause, dans le melting-pot de ce secteur, on y retrouve plus de mauvais grains que d’ivraies. « Ce sont pour la plupart des escrocs qui s’amusent à se faire de l’argent sur le dos de jeunes sportifs », affirme Franck Nsame, ancien footballeur et victime d’un agent vereux. Oui, les cas de joueurs abandonnés à l’aéroport dès leur arrivée dans des pays inconnus après s’être fait miroiter monts et merveilles sont légions. Et presque devenus banals. Le ministre des Sports et de l’Education physique, Narcisse Mouelle Kombi, en a rajouté une couche dans un courrier récemment adressé aux fédérations sportives nationales.  Le Minsep y constate en effet « le déploiement de plus en plus important des agents sportifs au sein des fédérations sportives nationales et de leurs instances internationales entraînant ainsi d’importants mouvements de devises, aux destinations souvent intraçables ». Ce qui a visiblement attiré l’attention des instances en charge de la lutte contre le blanchiment d’argent et le terrorisme.

Il faut dire que même pour les agents reconnus par leurs fédérations nationales puis à une échelle internationale, les dessous des transferts restent dans le flou. Difficile, pour ne pas dire impossible, d’avoir les chiffres. « La complexité de l’organisation de certains sports et ce manque de transparence fait que d’énormes sommes circulent sans le moindre contrôle. C’est clair. Les agents jouent souvent le rôle de relais mais c’est un peu exagéré de les impliquer. Et ce flou ne concerne pas que le Cameroun. C’est pareil partout », explique un agent de joueur ayant requis l’anonymat.

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