Contrat de bail : des abus sans plafond

Le document est rarement établi par les propriétaires de Douala, ce qui donne lieu à toutes les dérives.

Elisa T. a de drôles de manières. Quand vous êtes son locataire et que vous ne connaissez pas vos droits, vaut mieux être en règle pour le loyer. Sinon, Madame débarque avec quelques gros bras de la famille et confisque une partie du mobilier. Cette quinquagénaire vivant à Bonapriso, qui gère les locations de son bailleur de mari, n’a que faire de la réglementation en vigueur. Questionné sur cette situation, Jacques Bandji, président national de la Chambre professionnelle des agents immobiliers, remarque : « C'est une préoccupation récurrente qui donne droit aux abus les plus inimaginables. La justice est organisée et la justice privée interdite. Malgré le caractère contraignant et les délais parfois longs, nul n’a, dans une République, le droit de se rendre justice. Le bailleur commettrait une faute s'il contournait les voies de droit. » Peut-être que si Mme T. connaissait la loi ou si elle établissait un contrat de bail écrit à ses locataires, elle prendrait plus de précautions et se protègerait mieux. Sauf qu’elle n’en fait pas. Et elle n’est pas la seule. Édouard E., autre bailleur n’ayant pas fait établir d'accord, a usé d'astuces pour faire sortir son locataire insolvable depuis des mois et menaçant par-dessus le marché. Il a fait appel à ses amis couvreurs et fait démonter la toiture. Le « mauvais payeur » est sorti le même jour, sans demander son reste. Autre situation, Annie K. a passé des années à demander à son ancienne propriétaire de lui établir un contrat, sans succès. « Comme on était tous sawa, elle me disait toujours qu’on est en famille et on n’en a pas besoin. » Aujourd’hui locataire à Akwa chez quelqu’un d’autre, son vœu a ét&eac...

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