Consolider la reprise

On reparle de Camair-Co, la compagnie aérienne nationale.

Dans les médias classiques comme dans les plateformes numériques, à travers réclames, Sms et autres points de presse, le management de Camair-Co donne des nouvelles. On verra certainement l’Etoile du Cameroun dans le ciel plus tôt que prévu. A la direction générale de l’entreprise, à Bonanjo, si on n’est pas trop disert sur ce qui va se passer, on donne cependant des assurances que lundi prochain, les Camerounais retrouveront les vols Camair-Co. La desserte des lignes intérieures a été retenue pour cette reprise.

Un Boeing 737 avec un équipage ukrainien permettra à la compagnie aérienne de voler à l’intérieur du triangle national, au grand bonheur des passagers. En attendant que le directeur général de Camair-Co donne des clarifications sur la flotte, les ressources humaines… l’opinion est partagée entre le soulagement de renouer avec les vols Camair-Co et le questionnement permanent sur la durée de cette reprise.

En effet, la reprise intervient dans un contexte particulier pour l’entreprise. Déjà en difficulté avant le début de la pandémie à coronavirus, Camair-Co a été définitivement clouée au sol pour indisponibilité de sa flotte. A l’époque, les deux MA 60 nécessitaient une maintenance, l’unique bombardier Dash 8 a été retiré par son loueur, Abu Dhabi Aviation, pour frais de location impayés, les deux Boeings 737-700 étaient également cloués au sol en attente de maintenance. Contexte qui conduira le directeur général à procéder à la mise en chômage technique de 371 employés dès le 22 juin 2020, pour une durée de trois mois renouvelables le cas échéant. On se souvient du reste que dans cette période incertaine, le Dg, Louis Georges Njipendi Kuotu, a, à la faveur d’une simulation faite en avril, indiqué que le coût total du chômage technique, sous réserve de la prise en compte des variables du salaire, est de 1,479 milliards de F. Ledit coût est réparti entre le salaire des 206 personnes restées travailler et celui des 371 personnels mis en chômage technique. Les employés accusaient déjà quatre mois d’arriérés de salaire.

En juin dernier, le commissaire aux comptes de Camair-Co, le cabinet Okalla Ahanda & Associés, dépeignait la compagnie comme un gouffre à sous pour le Trésor public. Le cabinet appuyait son analyse sur le fait que les capitaux propres de Camair-Co étaient devenus inférieurs à la moitié du capital social et que l’assemblée générale devait décider s’il y a lieu de procéder à la dissolution anticipée de la société ou non… La compa...

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