Gouache : la nature a repris ses droits

Un an après le glissement de terrain qui a causé la mort d’une quarantaine de personnes le site est envahi par la broussaille, la plupart des anciens occupants ayant déserté les lieux.

Des caniveaux préfabriqués ont été posés sur les deux côtés de la route. Des engins sont présents et ont déjà nivelé la descente jusqu’au pont situé à quelques encablures du lycée de Gouache. Les travaux devraient s’arrêter là. Nous sommes sur l’axe de l’entrée de l’Ecole normale des instituteurs de l’enseignement général (Enieg), qui mène au lieu du drame, plus précisément au quartier IV, bloc 6, dans l’arrondissement de Bafoussam III. Selon un riverain, Christian T., cette route reste toujours difficile d’accès aux automobilistes. Mais il se réjouit des travaux engagés qui vont permettre de soulager les souffrances des populations. En attendant cet aboutissement heureux, l’équipe de CT doit rouler sur une route en terre, certes entretenue, pour arriver enfin, sur le site du drame.  
Un an après, la première impression qui se dégage, c’est le sentiment d’un lieu abandonné. La broussaille a poussé sur le site et aux alentours, là où il y avait encore de nombreuses maisons il y a quelques mois. Des animaux ruminants en profitent pour brouter de la bonne herbe verte. Des riverains dont les domiciles ont été épargnés par les démolitions effectuées par les engins de la mairie de la ville, se plaignent de la récurrence des cas de vol sur le site. « Des bandits profitant de la broussaille dérobent les porcs, poules, chèvres, chaussures et vêtements des populations, une fois la nuit tombée », se plaint Henriette, éleveur de poulets et de porcs. L’autre image, ce sont ces maisons en décrépitude, abandonnées par leurs propriétaires et qui sont devenues des repaires de joueurs de cartes, communément appelés joueurs de « Jambo ». Les commerçants du lieu-dit Gouache IV qui est assez vaste, faute de moyens, ont pour la plupart fermé boutique. 
L’activité économique qui s’était jadis développée ici est retombée. Un an après, la nature a repris ses droits sur le site et lui a redonné son usage initial : un lieu de sacrifice où on déposait les suicidés, les parias de la société, selon la tradition Bamougoum. Les nombreux cours d’eau qui jouxtent ce lieu rappellent fort &agr...

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