Bassek ba Kobhio : « C’est une année assez particulière »

Comment va se dérouler le festival Ecrans Noirs au regard de ce contexte ?
C’est une année assez particulière. Depuis 23 ans que nous existons, nous n’avons jamais sauté une seule année et nous n’avons même pas déplacé les dates déjà arrêtées. Pour la première fois, nous avons été obligés de passer du mois de juillet, qui était le mois retenu au départ, pour le mois de novembre. Mais, c’est une année aussi qui va nous demander une organisation spéciale. La première chose, c’est que le festival se fera en présentiel pour les Camerounais et en virtuel pour les autres. Ces derniers suivront presque tout sur la toile. Nous avons un grand partenariat avec la CRTV qui prend tout ce domaine en charge. Au niveau du Cameroun, le festival se tiendra dans le respect scrupuleux des mesures barrières. D’ailleurs, nous mettrons des solutions hydro-alcooliques et des masques estampillés Ecrans Noirs à la disposition du public. Ce sera vraiment l’occasion pour nous de dire que nous avons survécu à cette année. C’est vrai que certains festivals ont été annulés, mais en ce qui concerne le cas du Cameroun, nous nous rendons compte que les mesures barrières prescrites par le gouvernement ont plutôt bien fonctionné. Ça ne veut pas dire qu’il faut se laisser aller, mais nous avons quand même la possibilité de dire que nous n’allons pas sauter cette année d’autant que l’année prochaine, nous serons dans les 25 ans. Nous tenons à fêter ce 25e anniversaire en 2021 et c’est pour cela que nous allons tenir cette manifestation. Mais en dehors du fait qu’il y aura les Camerounais en présentiel et les autres en virtuel, toutes les articulations habituelles du festival Ecrans Noirs seront au programme.
Vous venez d’évoquer les articulations de cette édition. Que prévoit exactement le scénario des Ecrans Noirs 2020 ?
D’habitude, le thème du festival, qui est cette année : « Covid-19 et la réinvention du cinéma africain », inspire le thème du colloque. Nous allons travailler pour savoir si après cette pandémie le cinéma africain pourrait se réinventer, se redonner un élan pour aller de l’avant. Nous aurons aussi le Marché du film d’Afrique centrale qui, au lieu de cinq jours, durera deux jours avec une intervention de nos principaux partenaires à savoir Canal+, Tv5 et les autres. Il y a aussi la projection des films en sélection officielle, avec une compétition camerounaise assez relevée, parce que je dois le dire, contrairement à ce que l’on aurait pu penser, cette année a été assez fructueuse en termes de cinéma de haut niveau. Je n’envie pas ceux qui seront dans le jury des films camerounais parce que ça va être assez difficile. Vous avez vu qu’on a dû accepter trois films camerounais dans la catégorie « Long métrage international ». Nous voulions nous arrêter à deux, mais c’était...

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