Enfants à besoins spéciaux : surveillance plus rapprochée

Un mois après la reprise des classes, les élèves vivant avec un handicap doivent composer avec les règles d’hygiène et de distanciation pour poursuivre leur cursus d’apprentissage.

« Lève-toi ! Va t’asseoir ! Non, la pause est terminée ». Géneviève Kahago, éducatrice spécialisée, se tue à ramener Archange T., six ans, à sa place. Le bout d’homme déborde d’énergie et se traîne à même le sol pour regagner l’extérieur, malgré le refus de son enseignante et la porte fermée. Ce mercredi, 4 novembre 2020 à 10h 20, la pause est déjà achevée pour les élèves du Centre d’éducation et de traitement spécialisés pour enfants déficients intellectuels et infirmes moteurs cérébraux de l’association Promhandicam au quartier Mimboman à Yaoundé. Désormais, il faut intégrer plus d’hygiène et de gestes barrières pour former ces enfants. Comme les autres établissements scolaires, ce centre a repris ses activités le 5 octobre 2020, après la trêve imposée par la pandémie de coronavirus au mois de mars.
Pour cette année, le centre compte actuellement 200 élèves. « Il faut désormais respecter les mesures barrières ; notamment, la gestion de l’espace, les règles d’hygiène. Or, ce n’est pas toujours évident avec ces enfants », relève Claudine Pélagie Letono, directrice adjoint de l’école inclusive de Promhandicam, en charge du centre spécialisé. En effet, chacune des quatre salles que compte le centre est déjà occupée par au moins 20 élèves. Celle de l’énergique Archange T. paraît la plus difficile à gérer. « Ici, c’est le groupe 1 baptisé ‘Les mignons’. Cette classe est consacrée essentiellement à l’autonomisation. On reçoit ceux qui viennent de la maison et ne peuvent pas être autonomes. On leur apprend les réflexes comme s’asseoir, identifier ce qui leur appartient, reconnaître leur nom. Mon travail ici consiste à leur apprendre à se reconnaître, à faire leurs besoins, entre autres. Sur 20 élèves, au maximum trois parlent. On travaille beaucoup sur l’éveil. Depuis le début de l’année, ils sont focalisés sur le gribouillage, pour apprendre à tenir un objet et représenter quelque chose », explique Géneviève Kahago, l’enseignante. Elle a tout le temps à sa disposition du gel hydro-alcoolique, des lingettes et du papier hygiénique pour nettoyer u...

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