« Into The Den » : Frisson à la Camerounaise

Dans un style décalé et inhabituel, le jeune cinéaste Joseph Raphaël Akama dévoile un court-métrage dans le registre du fantastique.

La bobine commence à tourner. Le spectateur qui n’a pas pris la peine de s’informer du synopsis de « Into The Den » (Dans la tanière) aurait pu penser, dès le départ, qu’il a encore affaire à un banal drame camerounais. Owona, fraîchement débarqué du village, vient s’installer à Yaoundé chez Boris, un cousin, et chez sa femme allemande Diana. L’espoir de la famille a réussi à se dégoter une bourse d’études dans un établissement prestigieux de la capitale. Il va y aller, tout déchirer, obtenir un diplôme et trouver un magnifique job, se marier, avoir beaucoup d’enfants, vivre heureux. Une vulgaire success-story d’exode rural… C’est à ce déroulé fleur bleue que le démarrage de « Into The Den » pourrait faire penser. Pourrait. Car la vision de Joseph Raphaël Akama, jeune réalisateur camerounais aux dents longues derrière ce court-métrage (son deuxième après « Western » sorti en 2019), est authentique, surprenante et unique. « J’adore les films psychologiques, j’adore les thématiques qui questionnent l’humanité, qui nous permettent de nous découvrir en tant qu’humain, de faire un examen de conscience », clame le cinéaste. 
Parole tenue avec « Into The Den », un thriller fantastique, proche de l’horreur, qui convoque le frisson, réveille réflexion et émotion. L’histoire parle de sorcellerie, transpose le rêve à la réalité. Justement, les cauchemars d’Owona le rattrapent dans les faits. Il court, mais ce monstre n’arrête pas de le poursuivre. Ce n’est pas faute de lutter pour lui échapper. Le personnage principal se rend vite compte que la limite n’existe plus dans son monde, où les frontières entre le surnaturel et le réel se brouillent. 
« Into The Den » projeté pour la première fois au cours ...

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