Gambie: l’option de la fermeté

La  délégation de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) ayant séjourné à Banjul, la capitale gambienne, n’attendait certainement pas que le président sortant, Yahya Jammeh, revienne promptement sur sa décision d’ignorer le verdict des urnes. Lui qui s’est permis de constater que l’élection présidentielle remportée par Adama Barrow a « été entachée d’anomalies » après avoir reconnu la victoire du vainqueur.
Pour autant, le feuilleton pos-télectoral est loin d’être terminé, malgré le recours en annulation de la présidentielle introduit auprès de la Cour suprême par le parti de Yahya Jammeh. On sait qu’il s’agit d’une manœuvre dilatoire. Cette juridiction n’est pas au complet. De nouveaux juges doivent être désignés pour remplacer ceux qui ne sont plus en activité. La question de l’indépendance des juges qui peuvent  être nommés par le président sortant se pose également pour prendre une décision aussi grave que l’annulation d’un scrutin présidentiel. Même si la recomposition de la Cour suprême est acquise, rien n’établit  qu’elle puisse rendre une décision favorable à Yahya Jammeh  avant le 18 janvier prochain,  date de la fin de son mandat à la présidence de la République gambienne. Au cas où une nouvelle élection serait suggérée, rien ne dit qu’il est possible de l’organiser dans les délais constitutionnels. Le temps semble donc jouer contre le président sortant mais en faveur du vainqueur de...

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