« Les ramifications vont au-delà de nos frontières »

Barbara Elemva-Amana, chef de la brigade nationale de contrôle et de répressions des fraudes au ministère du Commerce.

Le phénomène de contrefaçon des vins et autres spiritueux a tendance à proliférer, malgré les actions de lutte, qu’est-ce qui explique cela ?
La contrefaçon est une atteinte illégitime et trompeuse au droit de propriété, à travers la reproduction ou l’imitation sans autorisation, d’éléments caractéristiques qui fondent l’identité d’un produit. Elle sévit avec persistance dans tous les pays du monde, et de façon prononcée, dans les secteurs d’activités florissants, tel que le commerce des vins et spiritueux au Cameroun.
Les contrefacteurs, attirés par des perspectives de profits considérables, élaborent ainsi des stratégies de contournement des systèmes de surveillance mis en place par les pouvoirs publics dans le cadre de la protection du consommateur et l’encadrement de l’activité économique et commerciale. 
Quelles sont les mesures envisagées sur le long terme pour un arrêt définitif de ce type d’activités ?
Nous avons malheureusement à faire à une gangrène, dont les ramifications vont parfois au-delà de nos frontières. Il s’agit donc, pour les pouvoirs publics, de développer des stratégies de plus en plus affinées, afin de resserrer l’étau. Entre autres, il peut être envisagé : l’extension et la densification de la plateforme de collaboration secteurs public, privé et associations de consommateurs, de manière à outiller suffisamment les personnels des unités de contrôle ainsi que les populations sur les techniques d’identification des produits contrefaisants non seulement dans le secteur des boissons alcoolisées, mais aussi dans tous les autres qui n’échappent pas à ce fléau. Le renforcement de la collaboration entre les différentes administrations parties prenantes à la lutte contre ces pratiques. Sans être exhaustive, je pense en l’occurrence à l’implication du ministère de la Justice dont, le rôle est, prépondérant en matière de lutte contre la contrefaçon, au regard de l’accord de Bangui; à la direction générale des Douanes; à l’Agence des normes et de la qualité, aux forces de maintien de l’ordre, etc. L’intensification de la sensibilisation des consommateurs sur l’impor...

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