« Nous offrons de nouveaux plants aux sinistrés »

Jean Claude Konde, délégué régional du Minader pour le Littoral.


Chaque année, plusieurs hectares de cultures sont ravagés par les flammes. Pourquoi ?
D’après les pratiques culturales, la période allant d’octobre à février est consacrée à la préparation des sols par les agriculteurs. Il s’agit des activités de défrichage, d’abattage puis de brûlis. En faisant ce brûlis, les cultivateurs ne parviennent pas toujours à contrôler le feu en le contenant dans le champ nouvellement créé. Le feu déborde et cause les dégâts que nous déplorons encore cette année. La situation est d’autant plus grave qu’il n’y a pas de sapeurs-pompiers dans les villages. L’un des facteurs aggravants est le vent. En effet, le vent emporte parfois les bûches hors du champ. Ces dernières atterrissent sur les plantations voisines et créent de nouveaux foyers. Vous voyez que même si le planteur a pris des mesures pour circonscrire le feu, le risque de voir ce feu se généraliser demeure grand en saison sèche.

Que faut-il donc faire pour éviter ou au moins limiter ces dégâts ?
Les cultivateurs peuvent nettoyer les limites de leurs champs pour éviter que le feu traverse dans les exploitations voisines. Ils doivent également éviter autant que faire se peut de coller les champs avec les plantations environnantes. Ils peuvent laisser un écart de 100 à 200 m entre les champs. Pour les cacaoyères particulièrement, nous recommandons souvent de ne pas faire un abattage systématique. Ils doivent faire un abattage sélectif. Quand on n’a pas fait un abattage systématique, l’ampleur du feu est moins grave. C’est le contraire avec les sites où on veut planter le palmier à huile. Dans ce cas, il faut faire un abattage systématique. En saison sèche, ça fait de la paille et beaucoup de matières à brûler. Quand le feu...

Reactions

Commentaires

    List is empty.

Laissez un Commentaire

De la meme catégorie