« De trois mois à deux ans de prison »

Vincent de Paul Meva, commissaire de police, chercheur en police judiciaire, chef de la cellule des enquêtes au cabinet du délégué général à la Sûreté nationale.

En cas d’usurpation, à quoi s’exposent les contrevenants ?
L’usurpation de fonction, d’uniforme et de décoration, de titre ou de dénomination. Le point de convergence de tous ces cas d’usurpation est le fait pour un individu ou une personne morale de s’arroger un titre, une qualité ou une fonction dont il n’a pas droit. Le Code pénal en son article 219 précise qu’est puni d’un emprisonnement de trois mois à deux ans, et d’une amende de 100 000 à deux millions de F, celui qui fait usage sans droit d’un titre attaché à une profession légalement réglementée. S’agissant de l’escroquerie, les dispositions de l’article 318 du même Code parlent d’un emprisonnement de cinq à dix ans, et d’une amende de 100 000 à 1 000 000 de F. La loi de 2010, portant sur la cybersécurité et la cybercriminalité au Cameroun, n’est malheureusement pas très explicite sur les cas d’usurpation, notamment avec la technique d’ingénierie sociale. 
Comment se fait-il qu’un détenu opère à partir de la prison ?
Lorsqu’un détenu a besoin d’un téléphone, il l’achète avec la complicité d’un gardien de prison. Et parfois même, les gardiens de prison véreux sont les vendeurs. Ensuite, il y a des intrusions malicieuses, les visiteurs des détenus font parvenir des téléphones en prison en les dissimulant dans du pain et les plats de nourriture. Il est arrivé au cours d’une fouille que les gardiens de prison saisissent des téléphones enfouis dans des perruques des dames. Lorsque le téléphone est donc entré, bien qu’irrégulièrement, le détenu va en faire usage selon ses options qui peuvent être familiales, délictuelles ou criminelles.
Existe-t-il une plateforme de collaboration entre la police et...

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