Réactions de Camerounais au message de fin d'année 2016 du Chef de l'Etat

« Le chef de l’Etat a rassuré »

Issa Tchiroma Bakary, ministre de la Communication.

« Le chef de l’Etat, dans son adresse à la nation, a rassuré. Il a fait l’annonce aux Camerounais et au monde que notre nation repose sur des institutions sûres et inébranlables. Le chef de l’Etat nous a invités à marquer un temps d’arrêt pour honorer la mémoire de ces hommes et femmes qui se sont battus, qui ont préféré la souffrance de la mort à l’indignité de l’occupation des terroristes. Par ailleurs, le président de la République a rappelé une autre vérité que nous connaissons tous. C’est que nous sommes tous des héritiers d’une histoire. Ces pères-fondateurs nous ont légué une histoire, une nation unie et prospère. Ces hommes et femmes se sont battus en plus de l’indépendance pour la réunification. Nous avons évolué de la phase initiale pour être ce que nous sommes. Alors, en dépit de la volonté de l’infime minorité qui veut nous imposer le rétropédalage de l’histoire, le président de la République, dépositaire de la mémoire collective, gardien de la Constitution, a rappelé qu’à travers le dialogue tout est possible. Mais à la seule condition qu’on ne s’attaque pas aux fondamentaux sur lesquels repose notre nation, à savoir la Constitution et les lois de la République. Quelles que soient les revendications, si elles sont exprimées de manière conforme, on va les examiner. Et dans ce sens, des comités ont été mis en place par le Premier ministre, chef du gouvernement, où les uns et les autres peuvent exprimer leurs points de vue ».

« L’unité nationale est non négociable »

Midjiyawa Bakari, gouverneur de la région de l’Extrême-Nord.

« Le chef de l’Etat a dit que le Cameroun se porte bien, ceci en dépit de la conjoncture internationale que tout le monde connaît et qui est faite de morosité. Des propos qui rassurent. Le chef de l’Etat est également revenu sur l’Unité nationale qui est très déterminante et qui est non négociable. Il a condamné le désordre d’où qu’il vienne, et appelé les uns et les autres pour trouver les solutions idoines conformément aux droits et règlements de la République. Le chef de l’Etat a également évoqué le problème de l’insécurité en parlant du phénomène Boko Haram, cette nébuleuse qui est aujourd’hui à la défensive, ceci grâce aux efforts de nos forces de défense et de sécurité, la Force multinationale mixte et également les comités de vigilance qui ont plusieurs fois stoppé les actions des kamikazes, ceci souvent au prix de leurs propres vies».

“Use Head of State’s Speech As Bible For Living Together”

Bernard Okalia Bilai, Governor of the South West Region.

“The message of consolidating our living together interests particularly the South West Region which for more than 50 years now, is a model of integration. We have people from different regions that are living here in the South West in perfect harmony with the indigenes. Our region is the model of national integration. That is why the people of the South West say no to segregation, tribalism and violence. We are happy with the speech of the Head of State which comes to give rights to the population of the South West. I want to seize the opportunity to congratulate my population and urge them to continue living in peace and not listen to those who are creating problems to the peaceful coexistence of Cameroonians. I want them to take note of the Head of State’s speech as a strong support to what they have been doing. We invite our population and all Cameroonians to use the speech as a bible for our living together.”

« L’unité est le ciment de notre épanouissement »

Kildadi Taguiéké Boukar, gouverneur de la région de l’Adamaoua.

« L’intégrité nationale est un gage pour toute chose. C’est un préalable à toute activité humaine. La paix et l’unité nationale demeurent à jamais notre précieux fondement. C’est le ciment de notre épanouissement collectif. Notre pays est en chantier depuis quelques années. Le chef de l’Etat en a fait mention dans son discours de fin d’année. Des efforts conséquents sont menés sur le plan énergétique. Fort heureusement pour nous dans l’Adamaoua, nous avons l’un des grands chantiers dans ce sens avec le barrage hydro-électrique de Bini-Warak. Cela va contribuer à raffermir notre tissu industriel. L’économie devra grâce à ces investissements se diversifier. Il nous appartient donc de travailler en parfaite symbiose avec le chef de l’Etat pour rester prospère ».

« Problems Have To Be Identified »

Charles Asanji, Director of Bertoua Linguistic Centre.

« Talking about living together, the Head of State recognized that there have been problems. And that there are instances for people to present those problems. And with regards to the recent problem concerning lawyers and teachers of Cameroon from the English speaking expression, he has instructed government to undertake a certain number of actions and then some decisions were even being taken by him. I speak as an example, because I work and live in the East Region. I have a dual cultural family because my wife is from the South Region and I myself I am from the North West Region. So, if there is anybody who is very interested in Cameroonian leaving together as one. I am one of such peoples ».

“No Reason To Divide Our Country”

Nkeng Michael, Mayor of Muyuka.

“The speech of the Head of State was well articulated. That Cameroon is one and indivisible. While the world is becoming a global village, there is no reason we should be trying to divide our country. He mentioned the 1996 Constitution and I was very appreciative of that. My worry is that all the entity has not yet been put to effect. What is going on in the country right now is because if the 1996 Constitution was well applied, most of the problems will be solved. For example, under that constitution all the regions were supposed to have Regional House of Assemblies that will take care of their people. Under that constitution, Cameroon is a Decentralised State. Resources were supposed to be sent to the local councils.”

« C’est ensemble que nous sommes forts »

Hamassambo Bello, président régional Adamaoua du Conseil national de la jeunesse.

« Le message du chef de l’Etat est constant et riche d’enseignements pour la jeunesse, fer de lance de la Nation. Ici dans l’Adamaoua, nous sommes particulièrement interpellés sur la notion du vivre-ensemble. Nous sommes une ville-carrefour et de ce point de vue, nous expérimentons au quotidien le brassage des cultures et des peuples. Chaque fois, nous ne perdons pas de vue que l’essentiel de notre patrimoine se trouve dans la solidarité et la tolérance mutuelle. Dans cet état d’esprit, nous devons nous investir chacun à sa manière pour faire grandir notre cher Cameroun, berceau de nos ancêtres ».

« Nous devons savoir d’où nous sommes partis »

Augustine Awa Fonka, gouverneur de la région de l’Ouest.

« Nous sortons du discours du chef de l’Etat, avec plein de joie et d’assurance. En effet, le chef de l’Etat a rappelé que selon la Constitution, les gens ont le droit de faire grève, mais quand on le fait jusqu’à aller à l’encontre des valeurs de notre pays, c’est intolérable, inacceptable. Et en passant ce message fort, il a dit qu’il y a une possibilité de dialogue, ces gens doivent se mettre derrière les commissions mises en place pour pouvoir dialoguer et travailler. Nous nous réjouissons qu’il a promis de mettre en place une structure qui va aider pour enregistrer les problèmes des Camerounais pour pouvoir les résoudre surtout par rapport à cette question de l’unité nationale. C’est à travers des sensibilisations que le vivre-ensemble des Camerounais sera renforcé. Les gens doivent savoir d’où nous sommes partis pour être là où nous sommes aujourd’hui ».

"He Was Fatherly"

Ndzerem Stephen Njodzeka -president - Nso Development and Cultural Association -NSODA.

"During his end-of year speech, President Paul Biya spoke like a father and provided answers to some of the burning questions. We expected him to address the crises in the North West and South West regions of which he did. I personally appreciated the speech because it was englobing. He announced the creation of a structure to look into the problems raised which to me is already the beginning of a solution to the problems. He equally cautioned them to be frank in dialogue which is a good thing. I think he listened to the cry of his children and as a father is looking for means to solve it".

« Le vivre-ensemble est le ciment des communautés »

ntoine Bisaga, préfet du département de l’Océan.

« Le Cameroun est debout. Le président de la République l’a réaffirmé avec force dans son discours. Les pères-fondateurs de ce pays ont cru à l’unité et ils ont tout fait pour que cette unité soit préservée. C’est pour dire que quiconque perturberait cette unité, sera jugé par l’histoire. Le vivre-ensemble, c’est le ciment des communautés qui veulent aller loin. Le vivre-ensemble nous permet d’être à l’abri des vulnérabilités. Aujourd’hui plus qu’hier, nous avons besoin de renforcer ce vivre-ensemble. Et rien ne devrait perturber cette solidarité. Le Cameroun est un havre de paix qui ne saurait être détruit. Le département l’Océan est donc le prototype du Cameroun. Nous avons plus d’une dizaine de tribus. Et c’est une harmonie parfaite. Cela est également visible même au niveau des partis politiques. Kribi est le laboratoire du vivre-ensemble. Et nous en sommes fiers ».

“Dialogue Is The Way Forward”

Ekema Patrick Esunge, Buea Mayor.

«We were quite pleased that the Head of State had to call Cameroonians to order to respect the republican institutions. This is why I make sure I protect Buea Municipality against any infiltration. Buea was the birth place of the Reunification and it was the place where the Reunification was celebrated. We can’t compromise that 50 years along the line. This is not to say there are no problems. We should look for proper avenues to address our grievances rather than destroying and looting property which the State has spent much to invest. The Head of State was very clear that dialogue should be our watch word. In my opinion, the constitution is a well-tailored document.  What we suffered from is the problem of implementation. We should take our responsibilities in our various spheres”.

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