L’unité nationale, c’est sacré

Tous les observateurs avertis savaient que dans son message de Nouvel an à la Nation, le chef de l’Etat était très attendu sur les turbulences socio-politiques que traversent les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest depuis quelque temps, affectant sensiblement l’activité dans ces parties du pays. Le président Paul Biya ne s’est pas dérobé aux obligations de sa charge. Il ne pouvait d’ailleurs en être autrement. Elu de la nation tout entière, attentif aux préoccupations de ses concitoyens, il lui incombe de veiller au respect de la loi fondamentale et à la bonne marche des institutions. Aussi, a-t-il tenu à réaffirmer solennellement le caractère sacré de ce qui représente, depuis son accession à la magistrature suprême, un axe majeur, à la fois de son projet de société et de son programme politique : l’unité et l’intégration nationales.
Avec une fermeté résolue, le chef de l’Etat a donc rappelé sans concession que « Le Cameroun est un et indivisible ». Et qu’il le demeurera. Une position constante qui se situe en droite ligne de chacune des professions de foi du promoteur du Renouveau lorsqu’il s’est agi pour lui de solliciter les suffrages des électeurs. On peut donc dire que Paul Biya est resté égal à lui-même sur cette question vitale. « Droit dans ses bottes ». Tout en affirmant son ouverture face « aux idées amélioratives » dans l’optique de parfaire certains aspects de notre entreprise commune d’édification d’une nation unie, riche de sa diversité. Toutefois, prévient-il, à condition que propositions et revendications ne touchent pas à la forme de l’Etat.
Car, les premiers remous courant octobre dernier dans le Nord-Ouest et le Sud-Ouest revêtaient un caractère corporatiste. Des questions dont certaines ne manquaient pas de pertinence appelaient simplement des réponses techniques. La suite des évènements allait dévoiler, hélas, que l’arbre de l’amélioration  des conditions de travail des enseignants et des avocats anglophones cachait la forêt des surenchères politiciennes exacerbées par des manipulateurs tapis dans l’ombre. D’où les dérapages ponctués de violence qui ont débouché sur la destruction d’édifices publics, et sur des atteintes à l’intégrité physique de paisibles citoyens. Evidemment, le comble a été la profanation du drapeau national, l’un des symboles forts de la République.
Au nom de quoi un groupe de citoyens sans mandat, sans légitimité, s’arrogerait-il le droit, sous  le couvert des libertés politiques et syndicales, de brûler le drapeau national ? Ou de dénier à d’autres Camerounais le droit de se réunir, de vaquer à leurs occupations ? Ce sont là des attitudes de délinquance se nourrissant d’une intolérance inacceptable dans le cadre d’un pays démocratique, d’un...

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