Association de parents d’élèves et d’enseignants : le paiement des frais fait problème

Conçues au départ comme une participation volontaire, ces contributions augmentent au fil des années et deviennent même obligatoires dans les établissements scolaires.

Marie-Michelle A. vient de parcourir le babillard d’un lycée de Yaoundé, à la recherche de la liste de fournitures scolaires de son enfant récemment reçu au probatoire. Elle est également tombée sur les différents montants des frais exigibles : scolarité et Association des parents d’élèves et d’enseignants (APEE). Au sortir de ce détour, la femme a pratiquement perdu son sourire. D’ailleurs, elle partage sa déconvenue avec la premier passant. « C’est trop ! Chaque rentrée, ces frais d’APEE augmentent. Cette année, on a encore ajouté 5 000F », s’exclame-t-elle. Et les commentaires, servis et nourris par d’autres parents passant par-là, iront dans le même sens. Une autre, plus incisive et amère demandera : « A quoi sert même cet argent ? Où va-t-il à la fin ? ». Un autre parent, visiblement plus renseigné et averti, quant au bienfondé de ces fonds, parlera plutôt d’une harmonisation de ces frais qui dérangent de plus en plus. Ce débat contradictoire remet au goût du jour, la question de la suppression ou du maintien du paiement des frais d’APEE. L’Etat doit-il suspendre le paiement des frais d’APEE dans les établissements scolaires, surtout qu’ils sont souvent plus onéreux que ceux exigés (scolarité et inscription), qui sont de 7 500 F pour le premier cycle et de 10 000F pour le second cycle ?
Interrogé sur la destination et l’usage de ces fonds collectés auprès des parents, le responsable dudit établissement scolaire, explique sous anonymat : « L’argent de l’APEE vient appuyer la subvention allouée par l’Etat qui est souvent, soit en retard, soit insuffisante, au regard des besoins de l’école. Ainsi, il sert au bon fonctionnement pédagogique de l’établissement. Dans ce sens, il aide à construire de nouvelles salles de classe (au vu de la pression démographique), des laboratoires, à renforcer les bibliothèques en livres et à acheter du matériel didactique. Avec cet argent, nous payons également les enseignants vacataires, les surveillants de secteurs, les gardiens, les personnels médicaux, et les personnels d’appui. »
 Des frais importants
Dès lors, ces frais deviennent pratiquement incontournables, voire obligatoires dans tous les établissements scolaires du secteur public ou privé. D’ailleurs, un arrêté signé en septembre 2014 par Louis Bapès Bapès, alors ministre des Enseignements secondaires, faisait des APEE une composante déterminante. Car, « de plus en plus importante dans la communauté éducative, elles jouent un rôle essentiel de bailleur de fonds. De nombreux établissements scolaires ne fonctionnent qu’avec leur apport », indique le texte.
En ce qui concerne le montant san...

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