Avortement clandestin : la pratique a la peau dure

La Journée mondiale, ce jour permet de sensibiliser les populations sur les dangers de ce phénomène.

Une affaire d’avortement clandestin qui tourne au drame a laissé sans voix proches et amis de la défunte la semaine dernière à Yaoundé. Ayant contracté une grossesse non désirée trois mois plus tôt, une étudiante de 23 ans répondant au nom de Sabine M., a voulu s’en débarrasser. « Elle s’est rendue chez une femme qui pratique l’avortement au quartier. Quelques jours après, elle a commencé à ressentir des douleurs abdominales et on l’a amenée à l’hôpital. Après des examens, les médecins ont constaté que son estomac et son utérus étaient touchés. Une opération s’est imposée mais il était tard. On l’a malheureusement perdue », confie un proche, les yeux larmoyants. Noëlle P., 17 ans, a eu la vie sauve grâce à l’intervention de sa génitrice ayant observé que sa fille saignait anormalement. Une fois transportée dans un centre hospitalier, elle recevra les premiers soins qui vont la stabiliser.
Des cas comme ceux-ci sont malheureusement toujours monnaie courante, encouragés par des réseaux d’avortements clandestins qui pullulent, en dépit du démantèlement régulier de ceux-ci par les forces de maintien de l’ordre. D’après Annie Hortense Atchoumi, présidente de l’Association des sages-femmes et assimilés du Cameroun, une étude réalisée en 2017 indique que plus de 33% de jeunes femmes âgées de 20 à 24 ans perdent la vie suite à un avortement à risque, suivie de la tranche d’âge de 25 à 29 ans (24,19%).
L’année dernière déjà, le chef service de gynécologie à l'Hôpital central de Yaoundé, Dr Filbert Eko, était monté au créneau, inquiet de la situation qui va grandissante. Il avait annoncé recevoir environ trois à quatre cas d'avortements non sécurisés avec complications chaque jour. « A l&r...

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