Emballages plastiques non biodégradables : la guerre d’usure

La destruction récente d’une cargaison de 42 tonnes, et une interpellation de l’ONG Greenpeace vient rappeler que la lutte contre ces emballages n’est pas encore gagnée.

Le communiqué de l’Organisation non gouvernementale Greenpeace, publié le 6 octobre dernier, plaidant pour l’interdiction stricte du plastique non biodégradable au Cameroun, est venu rappeler que ces emballages sont toujours présents dans les marchés et autres espaces marchands. Ledit communiqué faisait lui-même suite à la destruction, par les services de la Douane, de 42 tonnes de plastiques interceptés dans la ville de Garoua le 20 septembre 2021. Au marché central de Yaoundé hier par exemple, la voix grave de Sali Amidou, vendeur à la criée de plastiques, dominait le vacarme assourdissant de cet espace marchand. Ce personnage au physique frêle, traînait sur sa tête, une centaine d’emballages plastiques. « Les plastiques bleus et blancs coûtent 100 F, et les jaunes entre 50 et 100 F », explique-t-il, à son interlocutrice. Mais lorsque cette dernière lui demande si ces plastiques sont ceux autorisés à la vente, Sali Amidou, se braque, en lançant : « Je ne sais pas. Je vends seulement ». Comme Sali Amidou, ils sont nombreux, ces jeunes qui, tous les jours, écument les artères des marchés, transportant avec eux, des colis d’emballages plastiques. 
Le problème ? C’est que tous ces plastiques en circulation dans les rues et les marchés, ne sont pas biodégradables. C’est-à-dire qu’une fois dans les poubelles ou enfouis dans le sol après usage, ils ne peuvent pas se dégrader naturellement. Pourtant, l’arrêter pris par le ministre en charge de l’Environnement, Hélé Pierre, en octobre 2012 était si clair : « Sont formellement interdits sur l’étendue du territoire national, la fabrication, la détention, la commercialisation ou la distribution à titre gratuit, des emballages plastiques non biodégradables à basse densité, ainsi que les granulés servant à leur fabrication ». Or, dans les marchés et autres espaces marchands, la vente des plastiques non biodégradables prolifère allègrement, neuf ans après la mesure prise par le gouvernement. On retrouve même sur certains plastiques, notamment ceux de couleurs bleu et blanche, noire également, la mention : « Ce sac plastique à base de polyéthylène est non-biodégradables, 61 microns ». Ce q...

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