1972 : traumatisme national

Le Cameroun a eu de la peine à digérer la défaite en demi-finale de cette compétition organisée pour la première fois sur ses terres.


Pour les moins de 50 ans au moins, la première Coupe d’Afrique des nations organisée sur le sol camerounais, la seule jusqu’ici, reste une vue de l’esprit, une vague idée sur une compétition perdue par le pays organisateur en demi-finale sans plus. « Les jeunes ne peuvent pas comprendre ce que le pays a vécu le 02 mars 1972. Cette CAN chez nous aurait dû y rester avec l’équipe qu’on avait et personne n’avait vu venir la défaite. C’est pour cela que le deuil de cette compétition a vraiment été difficile à faire », raconte Edouard Manga, spectateur de 22 ans alors, présent ce jour funeste de demi-finale contre le Congo. Oui, personne n’avait vu venir cette défaite 0-1 dans ce tournoi qui s’est déroulé du 23 février au 5 mars. Et c’est le hic.
Avec une génération dorée où on retrouvait notamment Jean-Pierre Tokoto, Jean Marie Tsébo, Ndoga Jean Pierre, Léa Eyoum, Paul Nlend ou encore le capitaine Emmanuel Mve, le chemin semblait tout tracé pour les poulains de l’Allemand Peter Schnittger à la maison. Pour l’occasion, le Cameroun avait accueilli ses hôtes au stade Omnisports de Yaoundé tout pimpant et au tout aussi reluisant stade de la Réunification de Douala. Le parcours sans forcer au premier tour contre le Kenya (2-1), le Togo (2-0) et le Mali (1-1) avait conforté les nombreux supporters. En théorie, la demi-finale contre le Congo ne devait être qu’une formalité et tout le monde avait même déjà l’esprit vers la finale. D’autant que le Cameroun avait laminé les Diables rouges 7-1 en match amical en octobre 71. 
Mais le Congolais Noël Minga Pepe va surprendre tout un stade Omnisports (plus de 50 000 spectateurs) entièrement acquis à la cause des locaux avec l’unique but de la partie...

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