Equilibre financier du secteur de l’électricité: L’Etat règle une partie de sa dette

Un accord pour l’apurement partiel, d’un montant de 182 milliards de F, grâce à une procédure innovante, a été signé hier à Yaoundé entre les différentes parties prenantes.

Sur leurs visages, on pouvait lire hier à Yaoundé, un soulagement certain. Eux ce sont les ministres en charge des Finances et de l’énergie, mais aussi les responsables des entreprises de ce secteur. Et pour cause ! Après la conclusion le 15 décembre dernier, de négociations pour la titrisation de la dette de l’Etat au secteur de l’électricité, les parties prenantes ont officiellement apposé leurs signatures sur le protocole d’accord y relatif.

Un accord qui va permettre à l’État du Cameroun de rembourser en trois semaines la somme de 182 milliards de F à plusieurs acteurs du secteur de l’électricité, via le concessionnaire eu service public, Eneo. En clair l’Etat a remis, en contre-partie de sa dette à Eneo, des Bons et des Obligations du Trésor à l’entreprise. Avec l'intermédiation d’un arrangeur, elle a ensuite placé lesdits titres auprès des investisseurs que sont les banques et compagnies d'assurances. Et au moment où ce protocole d’accord est officiellement signé, 80,3 milliards de F ont déjà été levés sur le marché monétaire, contre les 70 recherchés.

Une enveloppe déjà répartie entre les entreprises concernées pour régler les factures ayant trait à la dette de l’éclairage public au 31 décembre 2020, l’indemnité de cession des actifs de transport à l’Etat, la consommation de l’Etat central, la compensation tarifaire 2021, l’avance sur compensation tarifaire 2022, etc. Ainsi, par ce que tous les acteurs ont qualifié « d’effet de ruissellement », au terme des opérations, Eneo gardera 20 milliards de F. KPDC, 53 milliards de F, DPDC, 15 milliards, SONATREL, 13 milliards, EDC, 17 milliards. Le Trésor public quant à lui percevra 25 milliards de F, à travers le paiement par KPDC et DPDC, des dividendes et les impôts divers.

« Cette opération est une véritable innovation au plan de sa conception et c’est une première sur le marché monétaire. Il s'agit d'une titrisation monétaire des créances placée auprès des banques sur le marché secondaire des titres de la BEAC », explique Alphonse Nafack, directeur général d’Afriland First Bank, chef de file des investisseurs. Il indique par ailleurs que la spécificité de ce montage est qu’il fait appel aux ressources d...

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