Interview : « En agriculture, il faut être persévérant »

Qu’est-ce qui vous a motivé à former vos congénères aux techniques agricoles ?
C’est parce que j’ai réalisé que le besoin était réel. Beaucoup de jeunes attendent qu’on leurs tiennent par la main. C’était également mon cas.  C’est pour cela qu’étant aujourd’hui dans la possibilité de le faire, j’ai tendu la main au ministère de la Jeunesse et de l’Education civique. Nous avons signé une convention en aout 2021, pour la formation en techniques agricoles modernes qui s’adaptent aux changements climatiques et aident à produire plus, sans avoir à utiliser les engrais chimiques. Nous sommes rendus à six mois de formation et les rendements sont assez intéressants dans le Littoral. Ensuite nous irons au Sud-ouest. Il est question de former 10 000 jeunes d’ici 2024.  

Comment les jeunes apprécient-ils l’initiative ?
La formation est positivement accueillie. Ils la trouvent très intéressante. Nous avons même déjà dépassé nos statistiques de départ par arrondissement. Nous sommes déjà à plus de 600 jeunes formés. Beaucoup souhaitent que la formation se poursuive mais s’inquiètent aussi déjà pour leur avenir. C’est pour cela que nous recherchons en ce moment, des partenaires qui peuvent les aider à s’insérer.

Quels conseils pour ceux qui veulent se lancer dans l’agriculture ?
Dans un premier temps, il faut bien mûrir son projet. C’est important de comprendre dans quoi on s’en gage. Il y a bea...