Code des personnes et de la famille : un avant-projet en gestation

Un Code des personnes et de la famille unifié, prenant en compte à la fois, les dispositions de la Common Law, celles du Code civil et même du droit coutumier. C’est pour parvenir à ces fins que se tient depuis hier à l’Ecole nationale d’Administration et de magistrature (Enam), un atelier de validation sur l’avant-projet du code des personnes et de la famille au Cameroun. C’est pour doter le Cameroun du titre d’Etat de droit que l’Association camerounaise des Femmes juristes (Acafej) avec le soutien du ministère de la Promotion de la Femme et de la Famille (Minproff) a jugé bon de se saisir de cet avant-projet en gestation depuis une trentaine d’année. 
Il faut le souligner, au Cameroun, il existe deux systèmes juridiques hérités de la colonisation. La Common Law qui est appliquée uniquement dans la partie anglophone et le Code civil dans la partie francophone. Et parallèlement, le droit coutumier dont les usages sont appliqués sur toute l’étendue du territoire national. « Le gouvernement a pensé fort opportunément que selon qu’on est dans la partie francophone ou anglophone, en matière du droit de la famille, c’est un droit différent qui vous sera appliqué. On a donc pensé qu’il fallait unifier le champ du droit des personnes et de la famille », relève Yvonne Leopoldine Akoa, coordonnatrice nationale de la Commission nationale ‘’Droits de la famille’’de l’Acafej.
C’est donc une cinquantaine de participants constitués de parlementaires, de chefs traditionnels, de religieux, et autres membres de la société civile, relevant par ailleurs des associations en charge de la protection et de la promotion de la femme qui se sont réunis. Saisies depuis un peu plus d’un an par Acafej pour observer les écarts éventuels qu’il y aurait entre l’avant-projet et les conventions internationales de promotion des droits de la femme que le Came...