Marie Mbala Biloa : sur tous les fronts

Elle impressionne de par sa grande taille (plus d’1,80 m) et par les actions qu’elle mène depuis des années pour la femme camerounaise. Assise durant plusieurs décennies derrière un comptoir à vendre des vivres, Marie Mbala Biloa, la soixantaine a la tête sur les épaules. Présidente-fondatrice de l’association des Bayam-sellam du Cameroun (Asby) et de la Diaspora, elle a plusieurs cordes à son arc. Madame la présidente est tout d’abord, comme elle le précise, le relai entre le gouvernement et les populations. Cette mère et six enfants dirige toutes les activités de son association principalement autour de l’autonomisation de la femme en général et de la femme bayam-sellam (nom donné aux revendeuses) en particulier. Pour elle, pas question que la femme soit reléguée au second plan.
Pour cela, la présidente-fondatrice apporte sa contribution pour la lutte contre toutes formes de violences basées sur le genre. La migration du secteur informel vers le formel à travers le renforcement des capacités des acteurs de l’économie sociale et solidaire demeure son cheval de bataille. Sa cible, des femmes vivant au quotidien avec moins de 650 F par jour et en majorité analphabète. Et si elles le sont, Marie Mbala Biloa croit savoir que, c’est à cause de certaines coutumes et traditions (qu’il faut par ailleurs briser) qui ne permettent pas à la jeune fille d’aller à l’école. L’une des priorités de cette battante est de trouver des partenariats pour le renforcement de leurs capacités. Objectif final, prendre leur destin en main en ayant d’abord accès à la scolarisation, aux formations professionnelles, aux soins et à la santé.  
Cette « guerrière » pense aussi que la femme peut développer les mêmes compétences...