« Nous sommes revenus aux fondamentaux »

Comment expliquez-vous le fait d’avoir pu vous maintenir premier dans votre catégorie au classement de l’Office du Bac ?
Comme je vous le disais déjà l’année dernière, chaque établissement a sa ligne directrice, sa politique, ce que vous appelez dans votre jargon la ligne éditoriale. Nous avons réussi depuis quelques années à revenir aux fondamentaux de l’éducation, lesquels sont basés sur la discipline, la rigueur dans le travail. Nous avons essayé d'inculquer à nos apprenants le sentiment d'appartenance que beaucoup n'ont plus aujourd'hui à cause du "nomadisme scolaire" ambiant.
Le défi maintenant c’est de se maintenir à la tête de ce palmarès…
Ce que nous allons faire, c’est de garder la même détermination que nous avons depuis une dizaine d'années que nous sommes dans le peloton de tête des établissements publics. Nous adressons nos remerciements à l’Office du Baccalauréat qui, depuis l'année dernière, a opté pour mettre en évidence le travail des établissements publics de l'enseignement général. Ceci a contribué à montrer au public que nos établissements peuvent aussi être des centres d'excellence et surtout à redorer le blason de cet ordre d'enseignement terni aujourd'hui par la mouvance de l'air du temps dans laquelle est engluée notre jeunesse… Il est certes surprenant de voir une telle performance pour un établissement dans un quartier mal famé, mais cela est dû essentiellement à la stabilité de nos élèves qui, pour beaucoup, commencent dès la classe de 6e et terminent leur scolarité sur place. Ils ont donc le temps de se mouler à la discipline de chez nous.
Vous parlez des problèmes de notre jeunesse, quels sont les défis sur ce plan pour vous ?
Les défis sont grands au point de nous faire perdre le sommeil. Mais le plus grand, à mon avis, aujourd'hui reste celui de la communauté &...