Production des farines locales : une plateforme nationale en gestation

En 2021, l’État du Cameroun a dépensé plus de 180 milliards de F pour les importations du blé. Soit une hausse de 30% par rapport à l’année précédente. De plus, le déficit de la balance commerciale s’est renforcé au cours des dix dernières années. C’est ainsi qu’on est passé de 590 milliards en 2010 à 1 292 milliards en 2019. Des données statistiques qui préoccupent les pouvoirs publics et démontrent l’urgence de traduire dans les faits la nécessaire politique d’« import-substitution ». Face à cette situation préoccupante, le ministère de l’Économie, de la Planification et de l’Aménagement du territoire (Minepat), a réuni autour de la table les acteurs de production des farines locales des régions de l’Ouest et du Nord-Ouest, afin de réfléchir sur les mesures urgentes à prendre. C’était à la faveur d’un atelier inter-régional organisé vendredi dernier à Bafoussam, avec comme intérêt majeur, la présentation du projet de mise en place d’une plateforme des promoteurs de ces produits de grande consommation au Cameroun. Des travaux ouverts par le gouverneur de la région de l’Ouest, Awa Fonka Augustine, en présence du représentant du Minepat, Zoutene Doufene, directeur général de la planification et de l’aménagement du territoire (Dg Pat).
Awa Fonka Augustine s’est voulu ferme et pragmatique : « Il y a des terres fertiles dans nos deux régions, pour nous produire les farines locales en quantité dans les six prochains mois. Il faut donc agir et être sérieux », a martelé le gouverneur. Ils sont donc venus nombreux répondre à cette campagne de sensibilisation : des responsables de syndicats, de Groupements d’initiative commune (Gic), d’associations et de toutes autres organisations de la société civile...