Couverture santé universelle : la machine en rodage

Le lancement de la phase pilote de la Couverture santé universelle (CSU) au Cameroun était programmée pour le premier trimestre de cette année. Alors que l’on croit la machine grippée, des sources bien introduites indiquent que les administrations impliquées dans sa mise en œuvre sont au four et au moulin, mais à l’abri des regards. D’après le directeur des ressources humaines du ministère de la Santé publique (Minsanté), Elisée Amour Eyenga, le processus n’est  pas finalisé mais il est en bonne marche. « Nous avons commencé à tester un certain nombre de mécanismes tout en rodant les acteurs. C’est le cas du « Chèque santé » mis en œuvre depuis 2015 dans le Septentrion.  Il est recommandé de commencer de manière modérée, sur la base d’une cible maîtrisable, d’un panier de soins soutenable au point de vue budgétaire », explique le directeur des ressources humaines.
Considérée comme une amorce de la CSU, le « Chèque santé », encore appelé bon d’achat, a pour objectif de réduire les barrières économiques liées à l’obtention des soins et d’améliorer la qualité de la prise en charge à travers un système d’achat de prestations à bas prix. Le « Chèque santé » disponible pour les femmes enceintes à hauteur de 6 000 F, leur donne droit à une série de services liés à la grossesse, à l’accouchement et à la santé de l’enfant de 0 à 42 jours dans un réseau de formations sanitaires accréditées. Certaines maladies graves du nouveau-né sont également prises en charge, tout comme le transport de la patiente en cas d’urgence. La réduction de la mortalité maternelle et néonatale est visée. Et depuis son lancement en 2015 dans la région de l’Extrême-Nord par exemple, plus de 140 000 femmes en ont bénéficié. Des sources bien informées font état de ce que, les chiffres sont aussi satisfaisants dans l’Adamaoua et le Nord. 
Au-delà de ce « Chèque santé », l’élimination du paiement des frais directs liés à la pandémie du VIH  fait ...